Je voulais vous dire…


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jeudi 12 juin 2008

Marillion for ever

C’est ma copine Cécile (Le Blog de Cécile Delalandre) qui m’a donnée l’idée de ce billet. Elle, elle a ressortit de vieux écrits plein de fougue et de poésie. Moi, comme je n’ai pas son talent, je vous ressors de la vraie musique de dernière mes fagots à moi. Je me suis dit que vous pourriez (peut-être) apprécier.
Alors voici deux vidéos qui représentent chacune le bout d’une histoire d’amour. Mon histoire d’amour. Ma plus grande histoire d’amour.

1985, Marillion est présent dans ma tête et dans mon cœur. Cet album accompagnera ma découverte du Grand Amour. La musique est différente de ce que l'on entend alors, indansable, pleine de surprise. Elle raconte une histoire. C’était au temps bénis des vinyles où les plages n’étaient pas coupées, où l’on pouvait enchainer trente minutes de musique non-stop. C’était l’époque ou l’on pouvait faire l’amour sur une seule face d’un 33 tour… C’était une époque merveilleusement insouciante, entre l’enfance et la vie d’adulte. Une époque faite de sentiments exacerbés, où chaque moment était vécu avec sa pleine totalité. Mes premiers concerts aussi… Dont celui-ci. J’avais 18 ans… Marillion était MON groupe. C’était MA musique. Je me la suis appropriée comme on revendique une signature ou un drapeau…


Six ans plus tard, Elle m’a quitté. Elle est partie et j’ai mal. Là c’est encore Marillion qui accompagne mon blues et rythme ma douleur. Le chanteur (Steve Hogarth) a changé, Steven Rothery a pris de la bouteille mais ses solos de guitare sont toujours aussi prenants (du time-code 2 :30 à 3 :53). La musique toujours comme un trait de crayon sous une phrase importante. Un trait qui vous tire des larmes dix-huit ans plus tard…

L’Irlande au centre de l’Europe

Heureux qui, comme un Irlandais, puisse voter en ce jeudi 12 juin… Heureux qui, comme un Irlandais puisse être consulté sur l’avenir de son pays…
Aujourd’hui l’Irlande doit se prononcer par referendum sur l’acceptation du traité de Lisbonne. Ce traité, fierté de notre Glorieux Président Elu, n’est en fait qu’une version « simplifiée » de la constitution européenne de 2005, refusée à l’époque, souvenez-vous, par le peuple français. Pour contourner la volonté du peuple notre nouveau Roi a donc décidé de passer par la voie parlementaire, plus sure, et une grande partie de la population s’était sentie… Comment dire… ? Flouée ? Baisée ? Empapaoutée ?
Les yeux de pas mal de français « nonnistes » sont donc braqués sur la verte Irlande, dans l’espoir que les gaëls vengent leur honneur bafoué. Car la règle veut que pour entrer en vigueur, ce traité soit accepté par l’unanimité des pays membres.
Vous remarquerez que je ne me prononce pas sur le fond de ce traité. Une fois n’est pas coutume, c’est la forme qui me préoccupe. Pourquoi, me direz-vous ? Parce qu’en ce qui concerne le traité européen, je n’en sais rien !
Il est de jours où je suis persuadé que l’Europe est une bonne chose (j’ai voté oui à Maastricht), d’autres où je me dis que j’ai envie que mon pays garde son indépendance (j’ai voté non en 2005)… En fait le processus est tellement complexe que je suis comme la majorité des français : Je n’en sais rien !
Par contre, je sais que la façon dont ce traité nous a été imposé est retorse et antidémocratique.
Si le gouvernement n’a pas voulu passer par la voie référendaire c’est par peur des gens comme moi, ces mauvais élèves qui ne comprennent rien !
Cependant, pour avoir été enseignant, je sais une chose. Si la classe n’a pas compris ce que vous avez voulu lui apprendre, si malgré vos efforts elle persiste à ne rien comprendre… Ce n’est pas la classe qu’il faut blâmer, c’est le professeur qui s’est planté !
Alors, comme pas mal de monde, je vais être suspendu à mon poste de télé pour connaitre la décision souveraine du peuple Irlandais. Et puis, je vais souhaiter bien fort que le non l’emporte, rien que pour embêter Sarkozy ! Je suis mesquin ? Peut-être… Mais j’ai encore ce droit, non ?