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mercredi 24 février 2010

Exclusion des Frêchistes, ou l’art de cultiver le compromis

L’info du jour, en tous cas en ce qui me concerne parce que je ne l’ai vu traité nulle part sur les quelques 54 blogs que recèle mon Reader, c’est pour moi l’exclusion de 59 « dissidents » socialistes qui ont eut l’idée saugrenue d’emboiter le pas au Pol Pot de Septimanie.

Heu… Oui, pardon. Je veux parler des socialistes qui ont décidé de se maintenir sur les listes régionales de Georges Frêche en Languedoc-Roussillon… C’est bon ? Vous suivez ou bien ?

Donc, face à cette fronde, le Bureau National du Parti Socialiste se devait de réagir, et c’est donc ce qu’il a fait hier en décidant de virer les canards boiteux, les moutons noirs, bref ceux que l’on appelle désormais les Frêchistes…. Il en allait de sa crédibilité quand-même ! C’est important ça, la crédibilité dans un parti politique…

Bon d’accord, ils se sont contenté de sanctionner les sous-fifres et se sont bien gardé d’étendre la mesure aux nombreux soutiens affiché en faveur du gros lard boiteux *, genre Valls et Collomb, j’en passe et des meilleurs. Normal, car cela en serait revenu à exclure tous les soutiens à la Madone du Poitou et à rouvrir la guerre des deux roses qui est sensée être terminée depuis le congrès de Reims…

Sauf que, si l’on y regarde de plus prêt, on s’aperçoit qu’il ne s’agit que d’une exclusion temporaire de deux ans, avec remise de peine possible après les régionales… Du genre, sur ces élections-là on va dire que vous n’êtes plus des nôtres. Mais dès que c’est terminé, Hop ! Vous revenez !
On est dans la pragmatique absolue, l’horrible nécessité de devoir engueuler du monde alors qu’on n’a pas envie de la faire. Mais quand-même on va le faire parce que les médias nous regardent. Alors, ne vous inquiétez pas les gars, en fait c’est pour du beurre.

Ce qui est marrant, c’est que les personnes concernées hurlent à l’injustice ! A l’erreur judiciaire ! Au dictat parisien ! Et qu’ils le font probablement pour du beurre eux aussi !

Bref, il s’agit là encore d’une bonne non-décision comme le PS est devenu le spécialiste ces derniers temps. On est dans le théâtre de guignol, où les choses se font pour de faux, où les méchants ne le sont pas vraiment et les gentils ne sont pas aussi vertueux qu’ils le disent. On est dans l’esbroufe, l’écran de fumée, la pantomime, le théâtre No…
Sauf que, quelque soit le nom qu’on veuille bien donner à cette sinistre mascarade, il n’en reste pas moins qu’elle n’est finalement que mensonge.

Les frêchiste ne sont pas vraiment virés et ils ne le seront jamais, autant en prendre son parti.

Je vous parlais de crédibilité tout à l’heure. Je constate qu’en fait ils s’en tapent les socialistes de la crédibilité…

Et après je m’étonne que tout le monde s’en foute…

*Étant moi-même un gros lard boiteux, je m’arroge le droit de le qualifier ainsi. Et si y’en n’a qui sont pas jouasse, c’est pareil.

On bosse ici ! On vit ici ! On reste ici !

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