Je voulais vous dire…


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mercredi 24 décembre 2008

Le fait du prince et celui du bistouri

Je m’étais plus ou moins programmé à ne rien publier d’ici le lendemain du réveillon de Noël, ou le lendemain du lendemain… En fait, je ne voulais pas que vous soyez submergés dès vos agapes digérées. C’est gentil de ma part, non ? En plus, je voulais vous éviter de vous culpabiliser d’avoir largement profité alors que moi je continuais à bosser… Mais bon, on ne commande pas l’actualité, et moi perso, je ne commande pas mes coups de gueules. Et là, franchement, j’en ai gros sur la patate.

Non, je vous rassure, je ne vais pas m’épancher encore une fois sur cette fête honnie et sur les dégâts qu’elle suscite… C’est déjà fait, et je ne vois pas l’intérêt d’en remettre une couche, même si, comme ça de près, je trouve qu’il y aurait encore quelques raccords de peinture à faire. Je ne vais pas vous parler non plus de ma putain de cheville qui me fait un mal de chien ce matin. Quoique…

Allez ! Quelques mots pour vous rassurer ! Vous vous êtes montrés inquiets pour moi et cela m’a beaucoup touché. Aussi, je vous dois bien quelques infos !
Apparemment, ils ont du me mettre la dose pour l’anesthésie, parce que hier au soir ça n’allait pas très fort… J’avais la nausée et je me suis écroulé comme une masse sur mon canapé… Le résultat est que non content d’avoir perdu 2500 places dans le Vendée Globe Virtuel, because j’étais trop dans le coltard pour changer une voile, je fonctionne sur le mode unijambiste depuis ce matin ! J’ai le pied gonflé comme une panse de mouton farcie ! Moi qui pensais, bêtement, que pour retirer deux vis, deux petits trous judicieusement situés auraient pu faire l’affaire… Et ben non ! Il a fallu qu’il me refasse une entaille de presque dix centimètres pour les retrouver ces vis ! Et puis sa visseuse-dévisseuse, elle devait être passablement émoussée, parce que vue la douleur, il a du batailler sévère pour les retirer ces vis !
M’enfin… C’est pas si grave… Je vais ressortir mes béquilles tout à l’heure pour descendre m’acheter du tabac, et après je bouge plus de chez moi et j’attends que ça passe !

En attendant, zyeutez-moi un peu l’travail ! C’est pas de la belle quincaillerie ça !

Le sujet du jour, celui qui me fait me retrouver à cinq du mat’ devant mon clavier, celui qui fait surgir en moi le gueulard que je suis parfois, c’est que nous avons eu droit hier à une injustice… Et moi les injustices, je n’aime pas ça. C’est le genre de chose qui me débecte au plus haut point. Ca me révulse. Ca m’horripile (C’est ma mère qui disait ça de moi quand j’étais petit: « Gwendal, tu m’horripiles ! », alors du coup j’ai appris très tôt ce que ça voulais dire…).
Bref, je suis horripilé par le fait que Julien Coupat reste en prison alors que ce truand de Jean-Charles Marchiani, lui, a été gracié par le président Nicolas Sarkozy.

Pendant sa compagne présidentielle, notre actuel PGE avait déclaré être contre les grâces collectives. Vous savez ? Du genre de celles qu’on accordait du temps de Mitterrand ou Chirac pour les PV impayés ou les délits très mineurs… Ce genre de choses, le Sarko il n’en voulait pas ! Par contre, il n’était pas contre le fait d’accorder de temps en temps à titres exceptionnel et individuel, une petite largesse par-ci par-là… Mais attention ! Pour mériter la clémence présidentielle, il fallait avoir fait preuve d’une, je cite « détermination hors du commun à suivre une formation professionnelle, à rechercher un emploi ou à suivre des soins » !
Aussi, comme notre Président est un homme bon, pétri de foi chrétienne, il s’est dit : « Tient ! j’vais faire ma BA de Noël ! », « J’vais en gracier une trentaine bien méritants, et au milieu j’vais y glisser le Marchiani. Comme ça Pasqua, il me lâchera un peu les pompes à glands… »

Sauf que le Marchiani, ex-porte-flingue de Charles Pasqua, ex-préfet du Var, ex-député européen, ex-intermédiaire pour marchands de canons institutionnels (C’est quand on vend des armes à un pays à qui on devrait pas, passeque c’est des méchants !), ex-tellement de chose qu’il en devient inconvenant pour la république que ce type-là reste en prison… Sauf que, disais-je, d’après cet article du Monde.fr, un rapport du Parquet de Paris spécifiait que le détenu Marchiani, ne satisfaisait pas aux critères de la grâce…
En fait, le Sarko il s’est dit que ça passerait inaperçu avec tout ce qui se passe en ce moment… La crise et tout… Et ça aurait pu marcher si la nouvelle n’était pas tombée en même temps qu’une autre dans les rédactions.
Figurez-vous qu’au même moment on apprenait que Julien Coupat et sa compagne Yldune Lévy, eux, étaient maintenus en détention provisoire, sans aucunes preuves faut-il le rappeler.
Il faut quand même avouer que ces deux nouvelles, misent l’une à la suite de l’autre dans les colonnes de vos journaux, ça fait plutôt bondir, non ? Moi, en tous cas, j’en ai sauté sur mon pied !

Il faut croire que notre Président, tout content de fêter Noël à Rio do Janeiro, n’avait pas vraiment pris conscience du télescopage… La distance sans doute…

Bon, je vais vous laisser pour aujourd’hui. J’espère que vous allez bien vous amuser ce soir, et je vous souhaite à toutes et à tous un joyeux Noël !
Pour ma part, j’ai prévu une queue de homard avec une petite sauce curry et lait de coco… Mmmm… J’en salive déjà !