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vendredi 5 septembre 2008

Une histoire de vaches

Je vous le dis cash, je n’avais pas l’intention de publier un truc aujourd’hui. J’ai fais ma petite revue de presse, et je n’ai retenu que deux brèves (voir ci-contre), mais rien de suffisamment mobilisant pour m’inciter à me mettre à mon clavier. Et puis, en parcourant les sites de journaux où je ne vais pas forcément tous les jours, je suis tombé sur un petit article publié dans Le Parisien.
C’est une histoire de vaches. Enfin, une histoire de cloches… De cloches de vaches quoi ! Dans un patelin de Savoie, un patelin agricole comme heureusement il en existe encore de nombreux dans notre pays, il y a comme une guéguerre autour d’un troupeau de laitières qui feraient beaucoup trop de bruit avec ses cloches. Un habitant mal luné a porté plainte contre un agriculteur pour nuisance sonore excessive. Tout ça parce que les vaches, elles font du bruit pendant la nuit, et que ça l’empêche de dormir… Bon, le fond de l’histoire semble être une petite querelle personnelle plutôt qu’autre chose… Le type qui porte plainte est un villageois du cru et devrait être habitué aux tintinnabulages bovins. Mais cette histoire m’a rappelé le temps où je vivais dans le Pays de Gex et que j’avais sous ma fenêtre un troupeau d’une cinquantaine de Montbéliardes…
A l’époque, déjà, on entendait parler de ces pisses-froids qui s’opposaient aux pratiques agricoles ancestrales. Cela avait le don de m’énerver… Et quand je suis énervé, j’écris. Ça me calme.

Dans le temps, et ce dans toutes les régions, le troupeau, quel qu’il soit, faisait partie intégrante de la vie sociale du village. Les bêtes étaient logées à l’étable, contiguë au logement du fermier, lui-même protégé des rigueurs hivernales par la réserve de fourrage. Hommes et bêtes vivaient donc ensemble. A la belle saison, on sortait les bêtes pour les emmener prendre l’air et se remplir la panse de la bonne herbe des prairies. Conséquences directes, le matin et le soir, les rues étaient encombrées par les troupeaux. Ça meuglait à tout va, et les rues sentaient bons la roses après le passage des vaches. Car chacun sait qu’une vache n’est qu’une série d’estomacs ambulants, et que le transit intestinal de ces mammifères est en mode permanent. D’où, forcément, une longue série de mines anti-personnelles disséminées tout au long du parcours…
L’arrivée des citadins plus ou moins aisés, chassés de la ville par la surpopulation, changea quelque peu la donne. Les vaches déménagèrent et émigrèrent à la périphérie des villages, directement proche des pâtures. Mais ce changement ne se fît pas partout, et certains patelins sont encore épargnés par l’invasion des résidences secondaires.

Alors je tiens à crier bien fort que j’aime la bouse de vache ! Je trouve que ça sent bon la bouse de vache ! De même, j’aime le son des cloches à la nuit tombante. Je trouve ça même plutôt rassurant… Alors foutez-leur la paix aux vaches ! C’est quoi cette mentalité de merde qui veut absolument qu’on éloigne de nos yeux, de nos oreilles et de notre nez, ce qui nous nourrit !
« Le bruit et l’odeur » vous dérangent tant que ça, bande de gougnafiers ?
Non mais sans blagues ! Ça se shoote aux gaz d’échappement et à l’ozone. Ça devient sourd à force de vivre au milieu des voitures et des bus, et ça voudrait donner des leçons d’environnement ? Bientôt, vous allez voir, ils vont nous dire que le silence est assourdissant !
Alors, moi je dis : Vive le bruit et les odeurs de la campagne ! Vive les vaches ! Et vive les cloches des vaches !

Voilà, ça y-est, j’suis calmé.


Si, comme moi, vous aimez les vaches, je vous invite à aller faire un tour sur ce site. C’est plein de vaches !