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mercredi 14 mai 2008

Délit d’opinion

C’est peut-être nouveau pour vous, mais je vous annonce qu’en France, le délit d’opinion ça existe encore.
Ce matin alors que je surfais sur les différents sites d’info pour glaner quelques nouvelles fraiches relatives à mon article précédent, je suis tombé sur quelque-chose d’assez inquiétant.
Il s’agit d’un article parut dans Libé Lyon en date du 13 mai vers 17H00, qui relate l’action pour le moins liberticide de policiers en civil.
Les faits sont les suivants. Lors de la visite de Nicolas Sarkozy à Vienne (38) pour participer à une table ronde sur la modernisation de l’économie, des militants avaient prévu de se faire remarquer aux abords du lieu de réunion, histoire de faire valoir leur droit constitutionnel à manifester. La LCR était là, ainsi que des militants PS et PC.
La police s’est alors mise à fouiller systématiquement tous les militants et à confisquer les tracts, autocollants et autres journaux ! Mieux, certains militants qui refusaient de donner leurs tracts se sont vus menottés et embarqués par les forces de l’ordre qui, je le rappelle, étaient en civil.
La réflexion que m’impose la lecture de cet article est la suivante. Déjà, lors du parcours de la flamme olympique du 7 avril dernier, nous avons pu assister à des confiscations de drapeaux tibétains. Ce qui me semble être un abus de pouvoir manifeste. Mais là, il s’agit carrément de la remise en cause de la liberté d’expression.
La Présidence de Nicolas Sarkozy est en train tourner à la dictature. Celui-ci, non content de devoir supporter critiques sur critiques, prend donc les devants en neutralisant le citoyen qui fait mine de vouloir émettre une opinion contraire à la sienne.
France, tu n’a jamais aussi mal portée ta devise. Celle-ci commence pourtant par ce mot : LIBERTE !

Pour voir l’article et les photos cliquez
ici.

Les OGM bloqués mais pas stoppés

Hier après-midi la surprise fut grande pour l’anti-OGM que je suis. Je pensais seulement garder un œil sur la séance de l’Assemblée Nationale, persuadé que j’étais que le projet de loi allait passer. Tellement sur de mon fait, je me suis concentré sur autre chose. En fait j’avais baissé les bras, j’étais vaincu.
A 19H00, coup de théâtre ! J’allume ma télé et ne voilà-t-il pas que j’apprends qu’une motion de procédure proposée par le député Chassaigne a été votée avec 136 voix contre 135 !
Le texte est donc bloqué. La machine à valider les décisions arbitraires de notre gouvernement s’arrête. Je ne vous cacherais pas que pendant une demi-heure, j’ai sauté comme un cabri dans tous les sens ! Enfin, dans la mesure de mon handicape, bien entendu… Mais l’esprit était là. La tentation fut grande pour moi de me précipiter sur mon clavier pour tenter de vous transmettre ma liesse, mais j’ai préféré attendre ce matin. Histoire d’avoir un peu de recul quand-même.
Alors que c’est-il passé ce fameux mardi 13 mai sur les coups de 18H00 ? Et bien il s’est passé ce qui arrive lorsque les députés de l’opposition sont beaucoup plus mobilisés que ceux du gouvernement. Et pourtant, déjà lors du premier examen du projet à l’assemblée, le cas avait failli se produire. Rappelez-vous le coup de gueule de Nathalie Kosciusko-Morizet et le recadrage des députés qu’avait dû faire notre Glorieux Président élu pour être assuré de la bonne mobilisation de ses troupes. Il semblerait que ces gueulante n’est pas portée ses fruits.
Comment aurait-elle pu d’ailleurs ? Car cette loi qui a pour but « d’encadrer » la future production d’OGM en France ne plait pas à tout le monde, à gauche comme à droite. Mais pour un député de droite, forcément UMP, il n’est pas très bien vu de voter contre les réformes du chef de l’Etat. Alors le mieux à faire est encore de ne pas être présent lors du vote… Avoir autre à chose à faire, une inauguration incontournable en province par exemple !
Bref, c’est une nouvelle claque dans la face de Sarko. Mais, bon il commence à avoir l’habitude et je gage que cela ne l’arrêtera pas bien longtemps. Je vois mal le gouvernement renoncer aux promesses faites aux industriels de l’agro-alimentaire. Il préférera renoncer à celles faites envers son électorat… Pour preuve la contre-attaque a déjà commencée. Le Premier ministre François Fillon a convoqué dés aujourd’hui une commission paritaire. C'est-à-dire, une commission composée de sept députés et de sept sénateurs qui seront chargés de réécrire et de voter un nouveau texte. Le souci est que par cette voie-là, on assiste à un passage en force d’une loi mal ficelée et pas assez éclairée.
Affaire à suivre donc…