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vendredi 24 juillet 2009

Bain de mer

L’ennui avec les sales gamins comme moi, c’est que lorsqu’ils ont une idée dans la tête il faut que celle-ci se réalise dans l’instant. Aucune patiente, aucune retenue. De vrais sales gosses.
Comme je ne déroge pas à la règle, et j’irais même jusqu’à dire que je la revendiquer, et bien je me suis réveillé avec l’idée d’aller à la plage ce matin…

Bon, il était cinq heures et demie lorsque je me suis levé… Un peu tôt quand même pour aller faire trempette. J’ai donc conservé l’idée dans un coin de ma tête, tout en consultant mes mails et en faisant quelques parties de « Brothers in arms ». Vers huit heures trente, n’y tenant plus, je me suis alors préparé pour me rendre à la plage.
Je dégotte au fond de mon armoire une vielle serviette de bain qui n’a pas servie depuis au moins cinq ans, mon vieux slip de bain qui date de la même époque et qui, bien évidemment, me va trop petit… Qu’importe, on n’est pas à un défilé de mode que je me suis dis…
Juste le temps de vérifier que mon APN est bien dans mon sac et hop-hop-hop, je clopine donc jusqu’à l’arrêt de bus.
Celui-ci arrive avant même que j’ai le temps de m’en allumer une, et cinq minutes plus tard me voilà devant la Grande Bleue.
L’enseigne de la pharmacie qui fait l’angle indique qu’à neuf du mat il fait déjà 26°C.
Il y a déjà du monde au bord de l’eau, la faune autochtone en fait. Ca tombe bien, j’en fais partie.

Sitôt descendu les quelques marches qui mènent à la plage, je me suis trouvé confronté à un truc que j’abomine littéralement. Je veux parler de ces putains de galets.
Je ne sais pas comment vous décrire la chose… Bon, j’ai encore mal à la cheville. Ok. Mais mon véritable problème, ce n’est pas tant la douleur que la disparition de mes propriocepteurs. En clair, sur ma cheville malade j’ai perdu tout sens de l’équilibre. Le moindre petit gravillon qui traine sous ma semelle me fait aussitôt verser d’un côté ou de l’autre.
Je vous laisse donc imaginer de quoi j’ai l’air lorsque je marche sur des galets ! C’est pathétique ! On dirait un candidat d’Interville sur la roue de la mort !
Je hais les galets, et j’apprécie modérément le sable. Sauf que du sable, à Nice, y’en n’a pas.

Bref, cahin-caha, j’arrive au bord de l’eau et je me désape. Les derniers mètres, entre la serviette et la flotte sont franchement risibles. Les pieds nus, c’est bien sûr encore plus compliqué qu’avec des chaussures. Je m’accroche à ma canne, mais je suis bien obligé de la laissé au-delà du ressac pour qu’elle ne soit pas emportée… Et c’est donc à quatre pattes que je fini ma course. Je n’eu même pas le temps de me mouiller la nuque ou de prendre une quelconque précaution, une vague un peut plus grosse que les autres me cueilli dans la position de la chèvre qui broute et c’est donc ainsi, dans cette position incongrue, que je repris contact avec la mer…
Vous vous en doutez, je n’eu pas le temps de me poser la question de savoir si l’eau était froide ou pas. En fait, elle ne l’était pas. A vu de nez, je dirais 21-22°C.

Il faut que vous sachiez un truc concernant les plages de la Promenades des Anglais. A Nice, le plateau continental est extrêmement étroit ce qui fait qu’au bout de trois-quatre mètres vous n’avez plus pied. Vous êtes obligés de nager, et c’est donc ce que j’ai fait. J’ai commencé à barboter tel le canard moyen. Au bout d’un moment je me suis rendu compte que j’avalais de l’eau par la bouche. En fait, je souriais la bouche ouverte, tout simplement. J’étais bien, j’étais heureux.

Une vingtaine de minutes plus tard, je me suis dis qu’il fallait peut-être arrêter. En fait, ce sont mes muscles qui m’ont dis d’arrêter… Je ressentais une douce lassitude m’envahir, signe que cela suffisait peut-être pour aujourd’hui.
La sortie de l’eau fut moins rigolote que l’entrée, mais laborieuse quand même. Je me suis écroulé sur ma serviette et j’ai jeté un coup d’œil à mes cicatrices. Ça avait l’air d’aller, les pansements s’étaient barrés et j’avais quelques grains de sables collés dessus, mais rien de catastrophique. Je me suis allumé une clope, et je me suis allongé pour savourer ce pur moment de plaisir.
Ma dose de nicotine ingérée j’ai donc sorti mon appareil photo et j’ai essayé d’illustrer de mon mieux ce moment. J’ai photographié la plage, mes pieds, un sauveteur sortant de l’eau… ( je me suis dis que ça plairait aux filles !)

Il était neuf heure et demie, et la température dépassait maintenant les 28°C, les gens arrivaient par groupe. Il était temps de retourner chez moi.

Un quart d’heure plus tard, je retrouvais mes pénates. J’avalais un grand verre d’eau avec deux comprimés d’antalgique, histoire de prévenir la douleur qui ne manquerait pas de me pourrir la journée. Puis je suis descendu prendre une douche et vous savez quoi ? Je me suis pesé, et je faisais 400 g de moins qu’une heure plus tôt ! C’est dingue non ?

Donc, c’est décidé, demain j’y retourne. Et puis après demain aussi. Mais je vais quand même essayer de me trouver un endroit un peu plus accessible, genre rampe en béton. Histoire de ne conserver que le plaisir de ne rien peser, juste bercé par la houle…