Oh quelle jolie surprise ce matin en ouvrant les volets !
Du soleil, un ciel bleu, et un blanc manteau recouvrant les collines…
Aussitôt, alors que la journée s’annonçait cocoonesque et flemmardes, le Gwen se saisit de son appareil, chaussa ses grôles, et sortit faire un tour pour immortaliser ce moment si rare.
La dernière chute de neige sur Nice date de 2005 et elle a tenue toute une journée ! Alors que celle-ci ne verra sans doute pas le soir venir…
Alors comme ça, si j’en crois les nouvelles, Julien Dray aurait été blanchi des accusations portées contre lui depuis un peu plus d’un an ?
Merde ! Il va falloir que je m’excuse alors… Ben oui, ce serait la moindre des choses compte tenu de toutes les méchancetés que j’ai pu déblatérer sur lui. Si je veux être un tant soit peu cohérent avec mes valeurs, il va falloir que je fasse amende honorable et que je me fustige devant vous pour avoir bafoué la présomption d’innocence et voué aux gémonies ce pauvre Juju. Pire, il va me falloir m’écraser devant ceux qui l’ont défendu bec et ongle et chez qui j’ai eu le culot d’aller porter la polémique… Fait suer !
Bon, allez ! Un peu de courage Gwendal ! Ce type était innocent, et tu l’as pendu avant même qu’il ne soit jugé, et ça, Gwen, c’est pas bien. Qu’importe tes convictions sur l’abus de confiance, les détournements de fonds publics ou associatifs. Qu’importe la trop haute estime en laquelle tu portes la fonction politique. L’important est que tu n’as pas à dégommer les gens sur de simples soupçons ! C’est pas bien on te dit ! Regarde-toi maintenant ! Tu as l’air d’un con, et tu galères à trouver les mots pour cacher ton embarras ! Tu es pathétique mon pauvre Gwen…
Même le procureur Marin il a dit que Juju n’était pas coupable des accusations portées contre lui… Et pourtant Marin, c’est pas un rigolo. C’est le gus qui a requis contre Dominique de Villepin et les terroristes anarcho-autonomes de Tarnac ! Le boucher de Pontoise on l’appelle !
Tiens ! Regarde un peu ce qu’il a dit dans son rapport envoyé au Parquet (Source le Monde) :
"Aucun élément objectif de l'enquête, ni aucune déclaration, ne permet d'apporter la preuve, avec suffisamment de certitude, qu'il connaissait l'origine véritable des fonds (...), encore moins qu'il soit intervenu dans la mise en place du système."
Et toc !
Et concernant les sommes prêtées et remboursées par Dray : "Le délit de blanchiment du délit d'abus de confiance n'apparaît donc pas suffisamment établi à l'encontre de Julien Dray pour permettre le renvoi de celui-ci devant le tribunal correctionnel."
Re-Toc !
Pour ce qui est de l’achat d’une montre de 7000 euros (5 smics) grâce à un chèque de l’association SOS-Racisme, le procureur Marin déclare :
"Le délit d'abus de confiance paraît caractérisé à l'encontre de Julien Dray", mais comme il s’agit d’une association financée en partie par le député, cela "atténue sensiblement la gravité de l'infraction"… Concernant les associations, le parquet note à leur propos une "grande confusion et une absence de rigueur", la création des Parrains de SOS-Racisme ayant "permis de contourner les contrôles imposés (...) pour pouvoir procéder, sans contrainte, à des règlements échappant aux déclarations fiscales ou sociales".
Et de conclure ainsi : "les abus de confiance susceptibles d'être retenus" (…) "apparaissent caractérisés, leur gravité est relative si est admise la notion de groupe d'associations se portant mutuellement assistance". "Les remboursements intervenus, l'absence de plainte de la part des associations concernées qui n'estiment pas avoir subi de préjudice, la relative modicité des sommes en jeu, conduisent à considérer que la saisine du tribunal correctionnel par voie de citation directe n'apparaît pas nécessaire pour réparer le trouble public susceptible d'avoir été causé par les agissements des protagonistes de cette affaire. La voie alternative aux poursuites du rappel à la loi semble être suffisante."
Et vlan, prend-toi ça dans la tronche vil persifleur que tu es….
Eh, attendez une minute ! J’ai bien lu ce que j’ai lu là ?
Abus de confiance ? Absence de rigueur ? Absence de plainte ? Rappel à la loi ? Mais dites donc, ça ne veut pas dire qu’il est blanchi le Juju… Cela veut juste dire que compte tenu des sommes peu importantes (pour qui ?) et le fait que les associations concernées soient « proches » du suspect et qu’elles aient décidé de le couvrir en ne portant pas plainte, il n’apparait pas nécessaire de faire un procès à ce monsieur ! Et un rappel à la loi c’est quoi ? Selon Jurispedia, c’est une possibilité offerte au parquet, en cas d'infraction de faible gravité, de faire prendre conscience à l'auteur de l'infraction qu'il a commis un acte illégal pour éviter qu'il ne récidive…
En clair, c’est juste une petite tape sur la main. Un truc du genre « responsable mais pas coupable »… Le Julien est un filou, un magouilleur de première, mais le procureur conclu que ce n’est pas grave, et qu’il a le droit d’être un filou et un magouilleur de première.
Ça me troue le cul dis-donc… J’ai bien l’impression que la dépénalisation des délits financiers promise par Nicolas Sarkozy est déjà là ! C’est Noël avant l’heure pour les escrocs !
En fait, je me demande à qui peut bien profiter cette pirouette légale qui permet de laisser en liberté un élu du peuple alors même qu’il pioche dans les caisses des associations qu’il parraine. Quand je vois l’embarras dans lequel ce trouvent ses « amis » du Parti Socialiste, obligés qu’ils sont de lui refaire une place après l’avoir blackboulé comme ils le devaient, je me dis que peut-être, je dis bien peut-être, on pourrait imaginer une petite pomme empoisonnée de la part du pouvoir à destination de ce parti d’opposition. Mais on va encore dire que je suis parano… Pourtant, ce serait tout à fait dans les habitudes de notre Nano-Monarque Démocratiquement Élu, non ?
Bon, et bien ce ne sera donc pas pour aujourd’hui que vous me verrez me morigéner devant vous. Pourtant, je vous jure que c’était ce que je m’apprêtais à faire… (Si c’est vrai !) Mais que voulez-vous, ce n’est pas de ma faute si parfois, les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être, ni même s’il y a une différence notable entre le fait d’être « blanchi », c'est-à-dire lavé de tout soupçon, et celui de subir un rappel à la loi.
Allez ! J’avais prévu de faire relâche aujourd’hui, mais m’en allant faire mes courses je suis tombé sur la couverture du Nice Matin, que je n’achète jamais.
Comme vous le savez, ou vous vous doutez, Nice est une ville d’opérette. J’entends par là que l’on y pratique l’ostentation plus qu’ailleurs. Tout doit être « à la hauteur » de la réputation de la ville, comme si Nice était un joyau méditerranéen comparable à d’autres cités du même acabit. Sauf que ce n’est pas le cas, loin de là. Aussi, dans le cadre de cette politique paillette, nous avons-nous aussi nos stars locales issues du show-biz. A droite et appartenant au cabinet du maire, la truculente Denise Fabre ! Et à gauche, conseillère municipale et pointant sur la liste PS « Changer d’ère », la sémillante Sophie Duez ! Tadaaaa !!
Estrosi, le Ministre-Maire, est un fervent suppôt de notre président et utilise peu ou prou les mêmes méthodes. Populisme, démagogie et débauchage par tentation. En octobre dernier, il propose à la belle niçoise (pas Fabre l’autre, Duez ! Faut suivre hein !), de prendre la tête d’un comité de « réflexion » sur la réhabilitation des anciens abattoirs à des fins culturelles. La culture n’ayant pas de couleur politique (croit-elle !), la belle s’empresse d’accepter faisant ainsi le jeu du maire et mettant le pied dans ce qu’elle ne savait pas encore être un piège…
Et bien figurez-vous que vendredi dernier, à la surprise des niçois (sauf moi qui n’était pas au courant parce que comme je vous l’ai dis je ne lis jamais les nouvelles locales), Sophie Duez annonce sa démission du conseil municipal pour raisons inconnues car non-communiquées.
Quatre jours plus tard, qu’apprend-on ? Que la même Sophie Duez rejoint l’équipe municipale au titre de Chargée de mission sur le même dossier !
Et c’est là que je me dis que décidemment, je n’arriverais jamais à comprendre ceux qui sont capable de changer de camp…sans changer de camp. C’est vrai, c’est une chose qui me dépasse ! Comment peut-on, à l’image des Kouchner, Hirsch, Amara et Jouyet, accepter de travailler aves l’ennemi ?
C’est, à mon sens, avoir une bien piètre estime de soi-même que d’accepter ce genre de choses. Piètre estime, ou alors un sens moral relativement élastique capable de s’accommoder de sentiments aussi inutiles que la fierté, la cohérence, l’honneur… Bref, ces valeurs qui me semblent à moi si naturelles.
Alors, je me pose la question… Combien faudrait-il me payer moi, pour que j’arrive à mettre toutes ces valeurs au fond de ma poche avec mon mouchoir par-dessus ?
Je ne sais pas, mais certainement plus cher que le salaire d’un chargé de mission ou le portefeuille d’un ministre.
Aujourd’hui, c’est vidéo. Ouais, il y en a pour qui le mardi c’est raviolis, et bien ici c’est vidéo. Et pas de la vidéo gnangnan, mais plutôt de la vidéo propre à me faire monter la tension. Cela faisait un bout de temps qu’on n’avait pas de nouvelles de Rachida Dati hein ? Et bien en voici ! Comme vous le savez Rachida Dati a quitté le microcosme politique national pour aller se faire voir à Strasbourg… Au sens littéral du terme s’entend. Exilée, reniée par son seigneur et maitre la dame est donc maintenant partagée entre son siège du 7ème arrondissement de Paris et celui du parlement de Strasbourg, où il faut bien le dire elle se fait chier grave. Mais alors à un point que l’on n’imaginait pas !
On la savait totalement incompétente, et bien voici l’incompétence au service de l’Europe !
La deuxième petite perle concerne une autre femme qui est en passe de m’énerver encore plus que Rachida Dati, je veux parler de Cécile Duflot. Oui, je sais, elle arrive à dépasser Rachida. C’est vous dire le degré d’énervement. Hou qu’elle m’énerve celle-là ! Je ne peux pas la voir ! Lorsque je l’écoute, j’ai une furieuse envie de la moucher avec une pelle de boulanger ! Cette morgue qu’elle affiche en permanence. Cette pseudo liberté de ton qu’elle utilise… Alors qu’elle pourrait aisément donner des cours sur la langue de bois à des doctorants en communication ! Bref, elle m’horripile de belle manière. Et bien la Duflot, non contente de me faire monter le rouge au joues, s’avère également être une menteuse de première.
Je n’ai pas encore trouvé la vidéo sur le net pour vous l’afficher, mais j’ai un Lien ! (entre 02 :08 et 03 :25)
Je savais déjà que l’écologie politique était un leurre, mais je croyais quand même un petit peu que ses défenseurs étaient des idéalistes vertueux, ou du moins se prenaient comme tel. Et bien non, ils sont comme les autres ! Faites ce que je dis mais pas ce que je fais ! Et en plus, ils se font prendre à leur propre jeu…
Salut tout le monde ! Vous avez passé un bon weekend ? Bien… Tant mieux ! Pour attaquer cette semaine du bon pied, on va parler un peu de l’agression dont a été victime Silvio Berlusconi hier.
Bon, tout de suite, histoire de mettre les choses au clair, je vous le dis cash, c’est bien fait pour sa gueule. C’est vrai quoi, je ne vais quand même pas pleurer sur le sort de ce petit Mussolini de pacotille ! Et je vais même vous dire, pour que les choses soient bien claires entre nous, non seulement je n’ai pas envie de pleurer, mais en plus j’en ressens une profonde satisfaction.
Bien, ceci étant dit, à la lecture de la presse en ligne de ce matin, et surtout des commentaires qui en a été fait, je me rends compte que les réactions suscitées par cette agression peuvent être divisées en deux catégories grossières :
Il y a ceux qui s’en réjouissent (comme moi) et ceux qui la déplore…
La première de ces catégories est monolithique. Ceux qui pavoisent à la vue du visage ensanglanté de ce malfaisant sont entiers. Pour eux, qu’importe le moyen, ce qui est important c’est que l’être honni souffre…
La deuxième catégorie elle, se divise en deux sous-catégories. Ceux qui sont partisans de Berlusconi, bref des connards de droite, et ceux qui ne sont pas fans mais qui bannissent toute forme de violence dans l’expression de leur opinion politique.
C’est cette dernière sous-catégorie qui m’interpelle. De quoi est-elle faite ? Quels sont les personnes qui la composent et pourquoi ont-ils gardé cette conviction que rien ne doit s’obtenir par la violence ? C’est quand même très judéo-chrétien comme conception des choses… Et aussi, à mon avis, très naïf. Tous les grands changements historiques se sont fait dans la violence, c’est un fait indéniable. Alors pourquoi persister à croire que si l’on veut changer le monde, il ne faut surtout pas le faire dans la violence ? C’est historiquement faux !
Franchement, ce genre de conception des choses ne cesse de me poser question… Car, à mon sens, le résultat visible d’une telle pensée est que les choses ne changent pas ! D’ailleurs, je me demande s’il n’est pas devenu politiquement très commode de prôner cette non-violence. Et là, soudain, je me demande encore s’il n’y a pas comme une espèce de contrainte, que les gens vivant en société s’imposent, ou se font imposer, afin que les choses ne changent jamais vraiment… Un complot du politiquement correct qui nous enfoncerait dans l’esprit que de traiter nos dirigeants de nain c’est mal, que de leur jeter des statuettes, c’est mal, que de dire qu’on est content que Berlu ait perdu deux ratiches c’est mal… C’est peut-être ça que l’on appelle les conventions sociales ? Des barrières auto-imposées pour que notre société ne vole pas en éclat ? Et pourtant, à un moment il faut bien qu’elles pètent ces barrières, si l’on veut que les choses changent… Et si finalement cette fameuse pensée unique dont j’entends parler à longueur de temps et dont je ne sais toujours pas ce qu’elle signifie, et si finalement cette pensée unique c’était ça ? Les conventions ? Les précautions de langage ? Les guillemets qu’on applique en permanence sur nos mots ?
Vous voulez que je vous dise, et bien moi pour commencer la semaine, j’ai décidé de me poser tout plein de questions comme celles-ci.
Il y a des fois où la tournure des événements fait qu’on se lève le matin et on se demande si tout ce qu’on fait, tout ce qu’on dit, tout ces mots de révolte alignés au fil du temps, toutes ces petites pierres que l’on pose jour après jour, on se demande si tout cela sert à quelques chose.
Et c’est un peu la question que je me suis posé lorsque j’ai appris la réélection de Bernard Thibault à la tête de la CGT.
Je ne pensais pas qu’il allait être réélu… Non, c’est vrai, j’étais persuadé que la grogne générale que j’avais cru discerner au sein du monde syndical allait pousser dehors ce monsieur un peu trop tiède. Durant cette année 2009 de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer l’inactivité du principal syndicat français, de même que ses postures plutôt paradoxales comme l’expulsion manu militari des sans papiers de la bourse du travail… On a même accusé son dirigeant, Bernard Thibault, d’être « atteint de sarkozysme aigu », comme si celui qui était sensé représenter l’opposition au patronat fricotait avec l’ennemi ! Avec tout ça, je me disais que le Thibault allait être remercié et que les masses laborieuses allaient se reprendre en main… mais non.
Certes, des voix se sont fait entendre lors de ce 49ème congrès pour dénoncer cette dérive libérale, mais lorsqu’il a s’agit de procéder au vote et d’élire le nouveau boss, ces voix se sont vite tu. D’ailleurs, chose bizarre, le Thibault était bien le seul candidat à sa propre réélection, ce qui me plonge dans un abyme de perplexité, et me fait me poser moult questions sur la façon dont ce syndicat fonctionne…
Or donc, Bernard Thibault, ce quinquagénaire à la coupe de cheveux aussi hasardeuse que sa conception de la lutte des classes rempile pour un quatrième mandat. Mandat qui devrait s’achever en 2012, c'est-à-dire en fait que ce tiédeux accompagnera la présidence de Sarkozy jusqu’à son terme, se faisant l’allié objectif de la sape systématique commencée il y a maintenant deux ans et demi.
Si maintenant la CGT se rallie à la conception nord-européenne du syndicalisme, à savoir que la lutte syndicale ne doit plus être dans la confrontation mais dans la concertation, il ne va plus rester que SUD pour réellement défendre les intérêts des travailleurs. Car il faut quand même savoir que cette fameuse concertation dont je viens de parler n’est en fait qu’une vaste fumisterie dont les seuls bénéficiaires sont les patrons et leurs actionnaires ! Vous le savez ça quand même ? La seule chose que ces gens-là comprennent, c’est l’argent qu’ils gagnent. Et le seul moyen connu, et efficace, pour leur faire arriver à cracher quelques modestes avancées sociales ou pécuniaires, c’est la menace de leur faire perdre cet argent. Preuve en est encore hier, avec les augmentations de salaires obtenues par les chauffeurs routiers.
Le syndicalisme gagne lorsqu’il est dans la rue et qu’il agite un gros gun, pas lorsqu’il est assis en permanence à la droite de son patron !
Alors, traitez-moi de naïf si vous voulez. Pensez de moi que je suis un indécrottable utopiste rétrograde qui ne comprend rien à rien. Imaginez ce que vous voulez… Mais le fait est que lorsque je vois, ce qui fut jadis le fer de lance de la lutte sociale et syndicale, la terreur du MEDEF et des bourgeois, rentrer dans le rang et baisser son froc. Et bien ça n’a pas vraiment de quoi égayer mes pensées…
Allez camarades ! Bonne journée à vous quand même !
Vous le savez, je suis un Obama-sceptique de la première heure. Appelez ça de l’antiaméricanisme primaire si vous le voulez, mais le fait est qu’on ne me fera pas avaler qu’un Président américain, fut-il jeune et noir, fera autre chose de son mandat que de maintenir l’hégémonie de son pays. Bien sûr, je connais quelques tiédeux qui me rétorqueront que comparé à Bush, Obama est une bénédiction pour son pays et la planète entière, et qu’il conviendrait de se réjouir, tout ça… Certes, mais c’est là un argument que je n’accepte plus, tellement je commence à en avoir marre de toujours n’avoir le choix qu’entre le pire et le moins pire. Donc, pour ma pomme et jusqu’à preuve du contraire, Obama reste un suppôt du capitalisme au service des intérêts privés de son pays. Point barre.
Comme je l’ai déjà dit, ici ou ailleurs, j’accepterais de mettre un bémol à ce jugement à l’emporte pièce, lorsque son projet de couverture maladie universelle sera accepter… Et encore, je ne suis pas sûr que le bémol soit si important que ça…
Donc je vous disais que je n’étais pas un grand fan d’Obama, et la mascarade à laquelle il s’est livré hier à Oslo ne va pas contribuée à me faire changer d’avis.
Lorsque le comité du même nom a décerné son Prix Nobel de la Paix au tout fraîchement élu président Américain, je me suis insurgé contre ce que j’ai appelé à l’époque un blanc-seing. En effet, je trouvais, et je trouve toujours, qu’un prix de ce genre est sensé être une récompense pour des actes. D’autres l’ont reçu comme telle, Aung San Suu Kyi ou Nelson Mandela pour ne citer qu’eux, et c’est pour moi dévaloriser gravement leurs actions que de donner cette récompense à un type qui n’avait encore rien fait pour la mériter.
Mais bon, cela n’a pas semblé choquer grand monde quand même. J’ai lu tout plein d’explications comme quoi il fallait voir ce prix comme une incitation plutôt qu’une récompense, que les prix Nobels de la Paix était avant tout des « hochets idéologiques »… Bref, rien de bien convainquant en ce qui me concerne.
Et mon scepticisme c’est trouvé confirmé lorsqu’Obama à annoncé la semaine dernière l’envoie de 30 000 soldats supplémentaires en Afghanistan. Un prix Nobel de la Paix qui fait la guerre, ça franchement, c’est un joli pied de nez à ceux qui pensaient que la carotte allait amadouer l’âne. Plus risible encore, est le fait que malgré ses efforts, il y a de grandes chances pour qu’il la perde cette guerre… mais bon, c’est là un autre sujet.
Donc hier, Barack Obama est allé chercher son prix à Oslo et s’est alors fendu d’un discours pour essayer de justifier sa position pour le moins inconfortable. Celle de l’usurpateur venu expliquer que les contradictions n’existent pas.
Pour ce bon Barack, «Les outils de guerre ont un rôle à jouer pour préserver la paix». C’est beau hein ? En clair, cela veut dire que si je reçois aujourd’hui ce prix c’est parce que mon but est la paix en faisant la guerre… Ou bien c’est parce que je fais la guerre que je veux la paix… Euh, il n’y a pas de dichotomie entre le fait de faire la paix et la guerre en même temps… D’ailleurs la guerre c’est la paix. Voilà, c’est dit !
Argh ! Ca-y-est on y est ! De la pure et bonne novlangue des familles ! Ce bon Orwell doit se sentir tout émoustillé du fond de son caveau tellement le discours du président américain correspond mot pour mot aux dérives qu’il avait imaginé au sortir de la deuxième guerre mondiale ! Non mais sérieusement, vous imaginiez qu’un jour on récompenserait les politiques non-plus parce qu’ils font la paix mais par ce qu’ils sont des commander in chief ? Mais dans quel monde magnifique nous vivons je vous jure !
Blague à part, ce genre de déformation linguistique me donne des boutons. C’était déjà bien assez lamentable de décerner un prix à ce type, mais ça l’est encore plus de l’entendre se justifier de manière aussi éhontée.
Les américains semblent avoir fait leur cette devise latine latine qui dit « Si vis pacem para bellum »… Sauf que, et c’est là qu’on voit que les anglo-saxons sont de piètres latinistes, il semblerait qu’ils se soient un peu emmêlé les pinceaux dans la traduction de cet adage. Et la traduction exacte qui est normalement « si tu veux la paix, prépare la guerre », est devenue par la grâce de je ne sais quel miracle novlanguien « si tu veux la paix, fait la guerre »…
C’est juste un verbe qui change… Mais apparemment un verbe n’est pas grand-chose aux yeux de monsieur Obama.