Jean-François Copé est un homme intelligent et ambitieux. Ça, il faudrait vraiment être aveugle, sourd et débile pour ne pas l’avoir remarqué et l’accepter. C’est pour cela que lorsque celui-ci fait une connerie, ou quelque chose qui ressemble à une connerie, il faut toujours se demander pourquoi il l’a faite. La meilleure des façons d’appréhender le gus est encore de se dire qu’il ne fait pas de connerie, jamais. Il avance ses pions, c’est tout.
Donc, demandons-nous pourquoi Monsieur Copé a décidé de court-circuiter la mission parlementaire chargée de se prononcer sur le port de la burqa en déclarant vouloir déposer dès janvier un projet de loi sur le sujet.
Une mission qu’il appela de ses vœux, rappelons-le. Enfin… Appeler de ses vœux n’est peut-être pas l’expression adéquate… Disons que par respect pour l’institution à laquelle il appartient, il ne pouvait faire autrement que de privilégier sa paroisse ainsi que son fonctionnement.
Sauf que la commission en question planche depuis six mois sur le sujet, et que probablement le Copé trouve que cela suffit. Deux hypothèses me viennent à l’esprit pour justifier de cette précipitation :
La première est que JF s’inquiète de ce qui peut ressortir des débats de cette commission. Peut-être qu’il considère que le procédé démocratique risque de ne pas aboutir à ce qu’il souhaite depuis le début, à savoir une loi forte interdisant le port du voile intégral aussi bien dans les lieux publics que dans la rue.
Il est vrai que le problème est complexe puisqu’il s’agit ni plus ni moins que de restreindre une liberté au nom de… la liberté. C’est kafkaïen comme dilemme. Et même, sans être spécialiste en droit constitutionnel j’aurais tendance à penser que la philosophie de nos différents textes fondateurs, tolérants par nature envers les croyants de tous poils, ne nous permettrait pas d’arriver à une telle extrémité.
Comme sur le sujet de la votation suisse, nous parvenons sur ce type de confrontations, aux limites de ce que la démocratie propose.
Ma deuxième hypothèse est que le Copé n’a pas agit seul comme la presse semble le dire, mais sur commande du grand patron et au nom de l’UMP toute entière…
Le but, endiguer la fuite d’une partie de son électorat que le débat sur l’identité nationale aura renvoyé vers ses premiers amours, à savoir l’extrême droite.
Et oui, c’est bien ça qui est marrant dans l’histoire. Sarkozy a voulu proposer un os à la frange nauséabonde qui compose sa piétaille de base, mais il n’aura réussit qu’à lui rappeler qu’après tout l’UMP n’est pas le FN… Les derniers sondages sont édifiants, la bête immonde que l’on croyait définitivement absorbée, digérée par Sarko, est en pleine renaissance depuis quelques mois. Et dans le contexte des régionales qui s’annoncent, il est hors de questions de partir à la bataille avec un FN à 10% comme cela semble se dessiner.
Donc, branle-bas de combat, hissez haut les couleurs, et montrons à ces peigne-culs que les Le Pen père et fille, ne sont pas les seuls à vouloir bouter le bougnoule hors nos murs.
Laquelle de ces deux hypothèse est la bonne ? Connaissant (un peu) la politique j’aurais tendance à dire les deux mon capitaine.
En attendant, la presse main-stream se focalise ce matin sur l’apparente contradiction du sieur Copé. Rien ne semble plus important que ça, relever le double langage et les postures ambigües… Pourtant, depuis le temps, ils devraient quand même savoir que ces politiques n’ont pas vraiment de figures, et que se faire prendre en flagrant délit de double langage ne leur fait plus ni chaud, ni froid. Seul compte l’ambition.
Et l’ambition du moment, c’est de faire perdre un maximum de régions à la gauche dans trois mois.
Donc, demandons-nous pourquoi Monsieur Copé a décidé de court-circuiter la mission parlementaire chargée de se prononcer sur le port de la burqa en déclarant vouloir déposer dès janvier un projet de loi sur le sujet.
Une mission qu’il appela de ses vœux, rappelons-le. Enfin… Appeler de ses vœux n’est peut-être pas l’expression adéquate… Disons que par respect pour l’institution à laquelle il appartient, il ne pouvait faire autrement que de privilégier sa paroisse ainsi que son fonctionnement.
Sauf que la commission en question planche depuis six mois sur le sujet, et que probablement le Copé trouve que cela suffit. Deux hypothèses me viennent à l’esprit pour justifier de cette précipitation :
La première est que JF s’inquiète de ce qui peut ressortir des débats de cette commission. Peut-être qu’il considère que le procédé démocratique risque de ne pas aboutir à ce qu’il souhaite depuis le début, à savoir une loi forte interdisant le port du voile intégral aussi bien dans les lieux publics que dans la rue.
Il est vrai que le problème est complexe puisqu’il s’agit ni plus ni moins que de restreindre une liberté au nom de… la liberté. C’est kafkaïen comme dilemme. Et même, sans être spécialiste en droit constitutionnel j’aurais tendance à penser que la philosophie de nos différents textes fondateurs, tolérants par nature envers les croyants de tous poils, ne nous permettrait pas d’arriver à une telle extrémité.
Comme sur le sujet de la votation suisse, nous parvenons sur ce type de confrontations, aux limites de ce que la démocratie propose.
Ma deuxième hypothèse est que le Copé n’a pas agit seul comme la presse semble le dire, mais sur commande du grand patron et au nom de l’UMP toute entière…
Le but, endiguer la fuite d’une partie de son électorat que le débat sur l’identité nationale aura renvoyé vers ses premiers amours, à savoir l’extrême droite.
Et oui, c’est bien ça qui est marrant dans l’histoire. Sarkozy a voulu proposer un os à la frange nauséabonde qui compose sa piétaille de base, mais il n’aura réussit qu’à lui rappeler qu’après tout l’UMP n’est pas le FN… Les derniers sondages sont édifiants, la bête immonde que l’on croyait définitivement absorbée, digérée par Sarko, est en pleine renaissance depuis quelques mois. Et dans le contexte des régionales qui s’annoncent, il est hors de questions de partir à la bataille avec un FN à 10% comme cela semble se dessiner.
Donc, branle-bas de combat, hissez haut les couleurs, et montrons à ces peigne-culs que les Le Pen père et fille, ne sont pas les seuls à vouloir bouter le bougnoule hors nos murs.
Laquelle de ces deux hypothèse est la bonne ? Connaissant (un peu) la politique j’aurais tendance à dire les deux mon capitaine.
En attendant, la presse main-stream se focalise ce matin sur l’apparente contradiction du sieur Copé. Rien ne semble plus important que ça, relever le double langage et les postures ambigües… Pourtant, depuis le temps, ils devraient quand même savoir que ces politiques n’ont pas vraiment de figures, et que se faire prendre en flagrant délit de double langage ne leur fait plus ni chaud, ni froid. Seul compte l’ambition.
Et l’ambition du moment, c’est de faire perdre un maximum de régions à la gauche dans trois mois.
6 commentaires:
Je partage ton analyse, Gwen. Coppé comme son maître à penser, ( et toute la clique qui suit comme un seul homme) pratique la politique de "l'acte manqué réussi" ...voyant que le débat s'enlise, que beaucoup le trouve amalgamé à "l' identité" nationale", que le FN se frotte les mains et revend ses cartes nauséabondes, tire le frein à main et va nous pondre une loi bateau qui ne changera rien à la situation.
Autre conséquence de ce débat vaseux : par réaction, la burqua fait des adeptes !
Que souhaiter pour l'année qui vient ? Un raz de marée qui emportera toute cette maudite engeance !
( Je parle des politiques !!)
"L’acte manqué réussi". J’aime bien la dénomination… Il n’empêche que le débat sur l’identité nationale leur échappe au profit des encore-plus-fachos-qu’eux, et ça je pense qu’ils ne l’avaient pas prévu… Doit-on s’en réjouir ? Oui et non.
Oui parce que cela affaiblit le parti du président. Non car ce même parti va se sentir obligé de durcir sa position pour ne pas perdre ses électeurs frontistes…
J'ai une troisième hypothèse : Copé, comme tous les hommes politiques et les "élites" actuelles, déteste la France et les Français. Il se trouve que son fief se trouve dan un départezment qui, dans 10 ou 15 ans, sera probablement à majorité musulmane ; ou, du moins, où les musulmans auront pris le pouvoir, même s'ils restent minoritaires. Donc, il donne des gages à ses futurs électeurs (croit-il, ce con).
C'etait pas du tout prévisible, ah non, vraiment hein, qu'est ce qu'on a pas de bol.
Mais bon des fois que ca derrière, deja en 40 c'etait les nazis plutôt que le front populaire, alors une fois de plus on est pas a ca pret hein…
Mais non didier ils ne détestent pas la france, ils s'en foutent juste complètement, d'elle et d'une hypothétique identité national et pensent a eux, simplement.
Quoi que je ne doute pas qu'ils soient totalement flipper a l'idée qu'il y est pas que des blanc votant ump.
M'enfin a priori ils n'ont rien contre les émir et autre, tout comme les suisse qui reçoivent gentiment leur argent.
Bref, les gens seront ils aussi con?…
Moi je pense qu'il faudrait inventer la Burqua républicaine et laîque: La Burqua intégralement transparente...on pourra démasquer les fausses blondes...
@Didier : mouais… Je ne suis pas sûr de bien comprendre cette hypothèse-là… De même, j’ai du mal à imaginer Copé se voir encore dans son département d’ici dix ou quinze ans.
@Pseudo : Bref, les gens seront ils aussi con?…
Il y a des chances hélas.
@Giorgio : AHHHH !!! Celle-là je la veux bien !
Mais dis-moi, la fausse blonde, ce n’est pas celle qui lit un livre ?
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