Bon, j’ai encore du U2 dans les oreilles, mais quand même, à un moment il faut bien que je me remette à bosser…
Vous avez vu un peu la belle leçon de démocratie que la Tunisie vient de nous donner ? Hein ? C’est pas beau ça ?
89,62% ! Rien que ça ! L’élection de Chirac avec ses 81,21% récoltés en 2002, fait office de ballotage à côté d’un tel score !
Ah lala… Ces temps-ci, je trouve que le mot démocratie perd un peu de son sens. Non ? Vous ne trouvez pas vous ?
C’est vrai quoi, on nous impose un rejeton de nain de jardin comme patron de la plus grosse pompe à fric de l’IDF sous prétexte que le jeune homme est un élu du peuple. On nous fabrique des réformes à la con sous prétexte que 53% des français se sont un jour fait enfler par des promesses illusoires. Bref, je trouve que le prétexte démocratique commence sérieusement à devenir… Comment dire… Fallacieux. Oui, c’est ça : Fallacieux.
Hier soir le Figaro titrait « Ben Ali, une élection aux allures de plébiscite ». Bon ok, ce matin ils ont changé un peu le titre en « Ben Ali réélu sans surprise à la tête de la Tunisie ». Surement que quelqu’un aura susurré à l’oreille du rédac-chef que ça faisait un peu trop lèche-fondement…
Mais bon, le fait est là, hormis pour les gauchistes invétérés la Tunisie est un modèle de démocratie et son chef suprême depuis 22 ans est un exemple de bonne gouvernance.
Perso, ça fait déjà un bout de temps que je considère que le libéralisme économique est créateur de dictature. Ou du moins, qu’en son nom de nombreuses relations internationales sont entachées d’hypocrisie et que les basses considérations financières favorisent l’émergence et le maintien des dictatures…
Mais là, en lisant cet article du très médiatique Antoine Sfeir, je me rends compte que les seules considérations mercantiles ne suffisant pas à expliquer l’extrême tolérance que notre gouvernement entretien avec la Tunisie. Rendez-vous compte, un régime aussi encadré (le mot est faible), serait une garantie contre l’intégrisme religieux ! Rien que ça !
Concrètement, mieux vaut avoir un dictateur à nos portes plutôt qu’un barbu islamiste.
Lisez- le cette article, vos verrez que le discours est confondant de justifications envers le régime de Ben Ali sous prétexte que…
Encore un prétexte. Toujours des prétextes. Ça me gonfle les prétextes !
Il ne s’agit pas de choisir entre un dictateur OU un barbu, mais il s’agit de dire merde au deux ! Bordel !
Déjà que je ne pouvais supporter le « pragmatisme économique », voilà qu’on nous sort une nouveauté, le « pragmatisme idéologique ». On se croirait de retour à la fameuse époque de la guerre froide, où l’on favorisait des dictatures comme rempart contre le communisme !
Il n’en reste pas moins que quelque soit le pragmatisme, la Tunisie reste une dictature et Ben Ali un dictateur « élu », mais un dictateur quand-même.
Alors vous m’excuserez, mais en ce moment la démocratie… Je trouve qu’elle à bon dos !
Vous avez vu un peu la belle leçon de démocratie que la Tunisie vient de nous donner ? Hein ? C’est pas beau ça ?
89,62% ! Rien que ça ! L’élection de Chirac avec ses 81,21% récoltés en 2002, fait office de ballotage à côté d’un tel score !
Ah lala… Ces temps-ci, je trouve que le mot démocratie perd un peu de son sens. Non ? Vous ne trouvez pas vous ?
C’est vrai quoi, on nous impose un rejeton de nain de jardin comme patron de la plus grosse pompe à fric de l’IDF sous prétexte que le jeune homme est un élu du peuple. On nous fabrique des réformes à la con sous prétexte que 53% des français se sont un jour fait enfler par des promesses illusoires. Bref, je trouve que le prétexte démocratique commence sérieusement à devenir… Comment dire… Fallacieux. Oui, c’est ça : Fallacieux.
Hier soir le Figaro titrait « Ben Ali, une élection aux allures de plébiscite ». Bon ok, ce matin ils ont changé un peu le titre en « Ben Ali réélu sans surprise à la tête de la Tunisie ». Surement que quelqu’un aura susurré à l’oreille du rédac-chef que ça faisait un peu trop lèche-fondement…
Mais bon, le fait est là, hormis pour les gauchistes invétérés la Tunisie est un modèle de démocratie et son chef suprême depuis 22 ans est un exemple de bonne gouvernance.
Perso, ça fait déjà un bout de temps que je considère que le libéralisme économique est créateur de dictature. Ou du moins, qu’en son nom de nombreuses relations internationales sont entachées d’hypocrisie et que les basses considérations financières favorisent l’émergence et le maintien des dictatures…
Mais là, en lisant cet article du très médiatique Antoine Sfeir, je me rends compte que les seules considérations mercantiles ne suffisant pas à expliquer l’extrême tolérance que notre gouvernement entretien avec la Tunisie. Rendez-vous compte, un régime aussi encadré (le mot est faible), serait une garantie contre l’intégrisme religieux ! Rien que ça !
Concrètement, mieux vaut avoir un dictateur à nos portes plutôt qu’un barbu islamiste.
Lisez- le cette article, vos verrez que le discours est confondant de justifications envers le régime de Ben Ali sous prétexte que…
Encore un prétexte. Toujours des prétextes. Ça me gonfle les prétextes !
Il ne s’agit pas de choisir entre un dictateur OU un barbu, mais il s’agit de dire merde au deux ! Bordel !
Déjà que je ne pouvais supporter le « pragmatisme économique », voilà qu’on nous sort une nouveauté, le « pragmatisme idéologique ». On se croirait de retour à la fameuse époque de la guerre froide, où l’on favorisait des dictatures comme rempart contre le communisme !
Il n’en reste pas moins que quelque soit le pragmatisme, la Tunisie reste une dictature et Ben Ali un dictateur « élu », mais un dictateur quand-même.
Alors vous m’excuserez, mais en ce moment la démocratie… Je trouve qu’elle à bon dos !
8 commentaires:
Mais, concrètement, vous voudriez faire quoi ? La Tunisie est un pays souverain, que je sache. Et même si son dirigeant est un dictateur (ce qu'il est en effet), les autres pays ne peuvent qu'entériner cette réélection bidon, en sachant qu'elle est bidon.
En clair, la politique doit, dans une certaine mesure, se soucier de la morale, mais surtout pas s'inféoder, se subordonner à elle. Sinon, c'est la politique qui meurt, et la morale n'y gagne rien.
Pas d’accord Mr Goux., la politique ce n’est pas comme ça que je l’entrevois. La politique, c’est d’abord et avant tout des valeurs qui dessinent une ligne de conduite.
Je considère que ce sont les valeurs d’un homme qui font ce qu’il est, et pour un pays, c’est pareil.
On ne peut pas se réclamer des droits de l’homme et en même temps soutenir un pays qui ne les respecte pas. On ne discute pas avec une dictature. On ne commerce pas avec une dictature. Point barre.
Le compromis, c’est la mort des idéaux.
Et on évite de faire commerce avec entre autre…
Ce qui rejoins le fait qu'il faut evidemment etre soit meme clean pour se permettre cela…
On peut également boycotter des "démocratie" qui font des massacres/guerres par exemple, ca marche aussi.
Mais c'est du rêve, cela, voyons ! La politique ne peut pas (et surtout ne doit pas) être exclusivement eschatologique, ne se préoccuper que des fins (ce que vous appelez les idéaux) ! Bien sûr, qu'il faut discuter avec une dictature, et même commercer avec elle. Sinon, on peut aussi prendre les armes, mais je doute que cette solution ait votre assentiment (pas davantage le mien, dans le cas présent).
C'est très beau, les valeurs et les idéaux, il faut qu'il y en ait, nous sommes d'accord. Seulement, au jour le jour, il faut aussi faire de la POLITIQUE, avec des objectifs, des moyens, de la volonté, etc. Sinon, on reste dans la posture avantageuse et stérile.
Pas stérile : contre-productive, et à terme dangereuse.
Prendre les armes n’est pas une option en effet. On n’exporte pas la démocratie à coup de bombes, pas plus qu’avec des contrats commerciaux. Cette vieille utopie libérale qui veut que la démocratie s’exporte via le commerce n’a que trop durée. Cela ne marche pas.
Mieux, comme je l’ai dit, cela encourage les dictateurs à ne rien changer dans leur mode de gouvernance puisque les dictatures sont les terrains de jeu préférés des grandes multinationales. C’est ce que l’on apprend dans toutes les écoles de commerce, les pays où l’implantation est conseillée sont en priorité les dictatures, et ce avant même le critère du coût de la masse salariale.
Pas de commerce, pas de discussion et soutient actif aux forces de progrès par le financement, l’asile, et la formation. C’est tout.
Je ne pense pas qu' une dictature, qu' elle soit de Ben Ali ou pas, puisse faire reculer les extrémismes
...
Clairement pas…
@gwen, c'est sur, une dictature ca permet justement au patronat, bourgeoisie etc etc de pouvoir faire tout ce qu'ils veulent et de faire fermé la gueule a quiconque ne serait pas d'accords.
Certains en france en 40 voyait d'un très bon œil l'arrivée du moustachu a ce niveau là si vous voyez, surtout apres 36…
@Bourreau : Ouais… Tu pourrais développer mon cher Bourreau ?
@Pseudo : On est d’accord…
Enregistrer un commentaire