Allez ! Hop ! Je vous propose aujourd’hui une petite réflexion de derrière les fagots ! Au début, je voulais glisser quelques mots dans la colonne de droite, mais au final, je me suis dit que cela risquait d’être un peu plus consistant que ça… Donc, allons-y, n’ayons pas peur, lançon-nous carrément dans un article ad-hoc !
La violence se justifie-t-elle ? En voilà une bonne question, n’est t’il pas ? En tous cas, moi, c’est la question qui me semble opportun de se poser au lendemain du week-end que les strasbourgeois viennent de passer…
Ce week-end a eu lieux comme vous le savez certainement le sommet anniversaire des 60 ans de l’OTAN à Strasbourg. Bon, je ne vais pas dégoiser sur les tenants et les aboutissants de cette petite sauterie, d’autres le feront certainement beaucoup mieux que moi… D’ailleurs, je me suis déjà exprimé sur le sujet il y a quelques jours, et d’après ce qu’en j’en lis, les faits corroborent mes hypothèses. Donc, disais-je, pas besoin d’en rajouter une couche pour l’instant.
Non, ce dont je voulais qu’on cause aujourd’hui, si ça vous chante, c’était plutôt de ce qu’il s’est passé en marge de la réunion, comme disent les journalistes. Je veux parler bien sûr des échauffourées qui ont eu lieu dans les rues et des batailles rangées qui ont vu s’affronter forces de l’ordre et Black Blocks.
Black Blocks… Voilà bien un mot qui fait trembler la ménagère ! Ca sonne bien dans la bouche, et ça claque comme un fouet dans les oreilles ! Autrement mieux que si l’on disait « Blocs noirs », non ?
Donc, Strasbourg a eu droit à des débordements de violence, la destruction d’un ancien poste de douane, l’incendie d’un hôtel, d’une pharmacie, d’une banque, etc… Des barricades un peu partout, des arrestations en pagaille… Bref, de la belle et bonne baston bien classique.
Ce n’est pas la première fois qu’un sommet international suscite de tels débordements. Auparavant il y a eu Gênes, Seattle, Annemasse, j’en passe et des meilleurs, mais ce qui me frappe dans les événements de ce week-end, c’est qu’ils s’inscrivent dans la continuité d’autres mouvements violents. Je pense bien sûr aux manifs en Corse, et aux séquestrations de patrons. Donc, l’heure est à la violence, ou du moins à une certaine forme de violence.
Dans les médias et ailleurs, beaucoup s’insurgent et hurlent, chacun selon sa sensibilité, dégobillant sur les voyous casseurs ou bien sur les provocations policières… Mais il y a cependant un consensus, c’est que l’on demande à tout un chacun de condamner absolument cette violence. Alors bien sûr, certains ont du mal… Mais au final, ils le font tous quand même ! Ils se rangent derrière la bannière de la pensée unique et du politiquement correct pour condamner parce qu’il est de bon ton de le faire…
Il y a quand même une bonne dose d’hypocrisie dans cette démarche.
Pourquoi la politique, au sens premier du terme, serait-elle exempte de toute violence ? La politique est une expression de l’humanité, et l’humanité est violente par nature… Non ? (Bien sûr que si !) La violence est inscrite dans nos gènes et par là-même fait partie intégrante de l’action politique. Ne serait-ce que pas sa simple évocation… En effet, un piquet de grève aux portes d’une usine, une manifestation d’étudiants, sont des actions politiques qui recèlent une violence potentielle… Même si celle-ci est larvée, elle est néanmoins présente sous la forme de menace ou d’avertissement. De même, un barrage de policiers en armure est lui aussi la démonstration ostentatoire d’une menace possible...
Vous me direz que tant qu’on reste au niveau de la menace, il n’y a pas trop de mal… Bien sûr, je suis d’accord, mais la menace n’est valable que si elle est susceptible d’être suivie des faits… Forcément, à un moment ou à un autre, la situation peut franchir un seuil invisible et la violence passera alors de la simple évocation, à la matérialisation.
Ce à quoi nous avons assisté, c’est au franchissement de ce seuil. Ce seuil où l’être humain est prêt à mettre en danger son intégrité physique pour défendre ce qui lui semble important. Que cela soit dans les actions radicales des Black Blocks qui considèrent que la destruction du capitalisme passe par la destruction de ses symboles. Que cela soit des employés abusés qui retiennent leur patron prisonnier, ou encore le pauvre quidam qui se suicide dans les locaux de son entreprise… Tous ces gens ont franchi un seuil. Et ce seuil, on pourrait l’appeler désespérance.
Nous possédons tous notre propre seuil de désespérance. Celui-ci est comme un curseur qui se ballade sur l’échelle de notre vie, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’en ce moment, et bien le curseur il a tendance à descendre dangereusement.
Donc, contrairement à l’actuel angélisme qu’il est de bon ton d’afficher, je pense que la violence peut se légitimer. Tout simplement parce que comme je l’ai dis, elle est humaine et qu’il serait complètement utopique (débile !) de nier ce que nous sommes…
Pourtant, ils sont nombreux ceux qui voudraient nous faire croire que l’on peut aller à l’encontre de nos instincts. Ils sont nombreux, surtout à droite, à vouloir que l’on se détourne des causes pour ne s’intéresser qu’aux effets… Ils nous disent avec des trémolos dans la voix que tout ceci est inacceptable ! Qu’il est inadmissible d’employer de tels moyens pour arriver à ses fins !
Inadmissible ? Et puis quoi encore ? Ce qui l’est, inadmissible, c’est d’avoir provoqué cette violence, pas qu’elle se soit exprimée ! La violence est une conséquence et en aucun cas une cause ! C’est le symptôme de la maladie et non pas la maladie elle-même…
Pour être tout à fait franc avec vous, et étant donné ce qu’il se passe dans notre pays et ailleurs, je ne ferais pas comme tous ces hypocrites qui disent qu’il ne faut pas excuser la violence. Bien au contraire, nous seulement je l’excuse parce que je la comprends, mais il ne faudrait pas me pousser beaucoup pour que j’en vienne à l’appeler de mes vœux !
Diantre ! Je devine déjà quelques-uns parmi vous qui se demandent quelle mouche empoisonnée a bien pu me piquer pour en venir à tenir de tels propos aussi radicaux ! Que voulez-vous ? Moi aussi j’ai mon propre seuil de désespérance ! Et lorsque je vois ce qui passe autour de moi, il me vient de plus en plus souvent l’envie de souhaiter que tout s’écroule une bonne fois pour toute… Quand je vois que cette crise systémique globale n’a pas réussit à mettre du plomb dans la cervelle de tous ces ultralibéraux de merde, je me dis qu’il est temps que le peuple s’en charge ! Voilà !
Vous voyez ? Même moi qui suis pourtant connu pour ne pas être un parangon de violence, je m’y mets aussi… Ne serait-ce qu’avec des mots. C’est vraiment qu’il y a quelque-chose de pourri dans le royaume du Danemark…
La violence se justifie-t-elle ? En voilà une bonne question, n’est t’il pas ? En tous cas, moi, c’est la question qui me semble opportun de se poser au lendemain du week-end que les strasbourgeois viennent de passer…
Ce week-end a eu lieux comme vous le savez certainement le sommet anniversaire des 60 ans de l’OTAN à Strasbourg. Bon, je ne vais pas dégoiser sur les tenants et les aboutissants de cette petite sauterie, d’autres le feront certainement beaucoup mieux que moi… D’ailleurs, je me suis déjà exprimé sur le sujet il y a quelques jours, et d’après ce qu’en j’en lis, les faits corroborent mes hypothèses. Donc, disais-je, pas besoin d’en rajouter une couche pour l’instant.
Non, ce dont je voulais qu’on cause aujourd’hui, si ça vous chante, c’était plutôt de ce qu’il s’est passé en marge de la réunion, comme disent les journalistes. Je veux parler bien sûr des échauffourées qui ont eu lieu dans les rues et des batailles rangées qui ont vu s’affronter forces de l’ordre et Black Blocks.
Black Blocks… Voilà bien un mot qui fait trembler la ménagère ! Ca sonne bien dans la bouche, et ça claque comme un fouet dans les oreilles ! Autrement mieux que si l’on disait « Blocs noirs », non ?
Donc, Strasbourg a eu droit à des débordements de violence, la destruction d’un ancien poste de douane, l’incendie d’un hôtel, d’une pharmacie, d’une banque, etc… Des barricades un peu partout, des arrestations en pagaille… Bref, de la belle et bonne baston bien classique.
Ce n’est pas la première fois qu’un sommet international suscite de tels débordements. Auparavant il y a eu Gênes, Seattle, Annemasse, j’en passe et des meilleurs, mais ce qui me frappe dans les événements de ce week-end, c’est qu’ils s’inscrivent dans la continuité d’autres mouvements violents. Je pense bien sûr aux manifs en Corse, et aux séquestrations de patrons. Donc, l’heure est à la violence, ou du moins à une certaine forme de violence.
Dans les médias et ailleurs, beaucoup s’insurgent et hurlent, chacun selon sa sensibilité, dégobillant sur les voyous casseurs ou bien sur les provocations policières… Mais il y a cependant un consensus, c’est que l’on demande à tout un chacun de condamner absolument cette violence. Alors bien sûr, certains ont du mal… Mais au final, ils le font tous quand même ! Ils se rangent derrière la bannière de la pensée unique et du politiquement correct pour condamner parce qu’il est de bon ton de le faire…
Il y a quand même une bonne dose d’hypocrisie dans cette démarche.
Pourquoi la politique, au sens premier du terme, serait-elle exempte de toute violence ? La politique est une expression de l’humanité, et l’humanité est violente par nature… Non ? (Bien sûr que si !) La violence est inscrite dans nos gènes et par là-même fait partie intégrante de l’action politique. Ne serait-ce que pas sa simple évocation… En effet, un piquet de grève aux portes d’une usine, une manifestation d’étudiants, sont des actions politiques qui recèlent une violence potentielle… Même si celle-ci est larvée, elle est néanmoins présente sous la forme de menace ou d’avertissement. De même, un barrage de policiers en armure est lui aussi la démonstration ostentatoire d’une menace possible...
Vous me direz que tant qu’on reste au niveau de la menace, il n’y a pas trop de mal… Bien sûr, je suis d’accord, mais la menace n’est valable que si elle est susceptible d’être suivie des faits… Forcément, à un moment ou à un autre, la situation peut franchir un seuil invisible et la violence passera alors de la simple évocation, à la matérialisation.
Ce à quoi nous avons assisté, c’est au franchissement de ce seuil. Ce seuil où l’être humain est prêt à mettre en danger son intégrité physique pour défendre ce qui lui semble important. Que cela soit dans les actions radicales des Black Blocks qui considèrent que la destruction du capitalisme passe par la destruction de ses symboles. Que cela soit des employés abusés qui retiennent leur patron prisonnier, ou encore le pauvre quidam qui se suicide dans les locaux de son entreprise… Tous ces gens ont franchi un seuil. Et ce seuil, on pourrait l’appeler désespérance.
Nous possédons tous notre propre seuil de désespérance. Celui-ci est comme un curseur qui se ballade sur l’échelle de notre vie, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’en ce moment, et bien le curseur il a tendance à descendre dangereusement.
Donc, contrairement à l’actuel angélisme qu’il est de bon ton d’afficher, je pense que la violence peut se légitimer. Tout simplement parce que comme je l’ai dis, elle est humaine et qu’il serait complètement utopique (débile !) de nier ce que nous sommes…
Pourtant, ils sont nombreux ceux qui voudraient nous faire croire que l’on peut aller à l’encontre de nos instincts. Ils sont nombreux, surtout à droite, à vouloir que l’on se détourne des causes pour ne s’intéresser qu’aux effets… Ils nous disent avec des trémolos dans la voix que tout ceci est inacceptable ! Qu’il est inadmissible d’employer de tels moyens pour arriver à ses fins !
Inadmissible ? Et puis quoi encore ? Ce qui l’est, inadmissible, c’est d’avoir provoqué cette violence, pas qu’elle se soit exprimée ! La violence est une conséquence et en aucun cas une cause ! C’est le symptôme de la maladie et non pas la maladie elle-même…
Pour être tout à fait franc avec vous, et étant donné ce qu’il se passe dans notre pays et ailleurs, je ne ferais pas comme tous ces hypocrites qui disent qu’il ne faut pas excuser la violence. Bien au contraire, nous seulement je l’excuse parce que je la comprends, mais il ne faudrait pas me pousser beaucoup pour que j’en vienne à l’appeler de mes vœux !
Diantre ! Je devine déjà quelques-uns parmi vous qui se demandent quelle mouche empoisonnée a bien pu me piquer pour en venir à tenir de tels propos aussi radicaux ! Que voulez-vous ? Moi aussi j’ai mon propre seuil de désespérance ! Et lorsque je vois ce qui passe autour de moi, il me vient de plus en plus souvent l’envie de souhaiter que tout s’écroule une bonne fois pour toute… Quand je vois que cette crise systémique globale n’a pas réussit à mettre du plomb dans la cervelle de tous ces ultralibéraux de merde, je me dis qu’il est temps que le peuple s’en charge ! Voilà !
Vous voyez ? Même moi qui suis pourtant connu pour ne pas être un parangon de violence, je m’y mets aussi… Ne serait-ce qu’avec des mots. C’est vraiment qu’il y a quelque-chose de pourri dans le royaume du Danemark…
11 commentaires:
oui d'ailleurs vas voir sur Rue 89 le morceau de choix sur daily motion où Pierre Lellouch en vient à regretter qu'il ne puisse flinguer en duel Jean Luc Mélenchon et tout est révélé sur ces culs poules qui s'arrogent le droit de donner des leçons de civisme et et de non violence...çà fait deux jours que je tépigne avec çà...la bise en attendant
Effectivement, j’ai vu cette émission et le pétage de plomb de Lellouche a fait partie de ma réflexion… Je voulais en parler, comme un exemple de violence verbale, mais je trouvais que la vidéo était trop longue et les insultes et la provoc’ seulement à la fin… En fait j’ai oublié ! Cela-dit, c’est un vivant exemple de ce que je voulais raconter dans ce billet !
Je suis viscéralement pacifiste et opposée à toute forme de violence (qui m'effraie et me met très mal à l'aise, en dehors de toute considération morale et idéologique), mais... je suis d'accord avec toi :) car la violence physique dont tu parles n'est qu'une réponse à la violence morale infligée, surtout aux plus faibles, depuis trop longtemps par tout un système social inique et plus récemment par des gouvernements.
Moi aussi j'en viens à souhaiter que "tout s'écroule une bonne fois pour toutes" ! Il y a des moments ou les écuries d'Augias sont si encrassées que ce n'est même pas un fleuve qui peut les purifier, mais un incendie.
Et bien sûr la violence existe en chacun de nous et s'exprime sans cesse; les bourrades données dans le métro et les remarques aigres des passants grognons en sont aussi la preuve. Qui n'a jamais eu envie de tuer quelqu'un, le salaud de service par exemple ? Cette violence a besoin de s'exprimer... ou se sublimer, mais ce n'est pas à la portée de tout le monde, surtout quand les conditions de vie sont difficiles ;-)
A propos des événements de Strasbourg, ceux qui condamnent la violence avec le plus de vertu outragée sont précisément ceux qu'on peut le plus suspecter de l'utiliser pour leur discours sécuritaire et donc, en amont, de l'avoir souhaitée si ce n'est provoquée. Exemple : pourquoi la police a-t-elle tant tardé à intervenir ? Instructions préalables ??? Ou simple opportunisme (de qui ?) pour fournir une longue liste de déprédations et un maximum d'images aux media ?
Pour passer à un sujet beaucoup plus plaisant, je vous souhaite, à ton blog et à toi, deux très bons anniversaires :) Je trouve que vous supportez remarquablement bien le poids d'un an de plus !
Et pour l'occasion je t'envoie une brouette de bises ensoleillées.
Si la police a tant tarder, c’est je crois, pour éviter au maximum de faire une bavure… Laisser faire, sans prendre le risque de blesser ou de tuer un manifestant, quitte à ce que les dégâts soient plus importants. En termes d’image, des ruines valent mieux que la photo d’un manifestant mort… C’est marrant quand on y pense : la police est devenue otage de sa propre violence !
Le poids d’un an de plus ? Ça ce voit tant que ça que j’ai grossi ?
tu soulèves là une question d'une complexité énorme .Je ne suis pas de ceux qui se réfèrent aux racines animales pour se justifier .Pour moi, même si je peux comprendre , la violence ne résoud rien.C'est une chaîne qui enchaîne.La 1ère violence ,c'est trouver normal que le travail des plus humbles soit sous payé.C'est octroyer à d'autres des salaires déments qui ne correspondent pas au service rendu .Attention, je ne prêche pas le statu quo .mais , beaucoup plus dur :l'imagination et l'invention .La résistance .
mais ouvrons les yeux ! La violence est PARTOUT .
Est-ce que un peu plus de violence résoudra la question de la violence ?
Salut Gwen et salut à tous !
Moi aussi, ça me pose problème cette question de violence.
Non pas au sens moral mais au sens humain et stratégique.
Je m'explique : la violence est partout, certes, on la subit au quotidien plus ou moins selon que l'on soit puissant ou misérable,fort ou fragile, confiant ou désespéré de la vie..
Mais il y a au moins 2 raisons pour lesquelles je ne veux pas céder à mes pulsions violentes ( dont je ne suis pas épargnée non plus) ...!!!!!
La première est que je pense comme Lucifer que l'être humain doit tendre à s'éloigner de ses pulsions animales, parce qu'il est doué de paroles, d'intelligence ( au sens de comprendre)...de ce fait, il a la possibilité de prendre le recul nécessaire vis à vis de ses pulsions (ainsi s'organisent les sociétés humaines avec des lois qui ne sont plus celles de la jungle) je parle dans l'absolu bien sûr, je n'oublie pas toutes les dérives...
La seconde est que l'Histoire nous a appris que toute forme de réaction violente entraîne une violence plus forte encore...voir comment aux révolutions succèdent les dictatures..et nos gouvernants qui connaissent bien le fin mot de l'"histoire" provoquent les manifestants,défient les citoyens, excitent le bon peuple pour mieux assoir en "bonne conscience" leurs dictats.
Donc, pour moi, c'est : ne tombons pas dans le piège tendu, cherchons des moyens d'actions qui , pour être non violents au sens physique du terme, le seront quant à leur portée politique ( boycott, refus d'obtempérer, réseau économique parallèle...)
A nous d'inventer des formes nouvelles de résistance et de perturbation du système sans affrontements directs.
Préférer les grains de sable dans les rouages aux coups de marteau !
( j'apprécie quand même ton article et je comprends ta réaction)
mob'
pour cazo , s'il passe par ici , mon mot de vérification est "durious" !!!
Pour revenir à Stasbourg, dans le détail je vous joins le communiqué d'ATTAC qui démontre comment on provoque les "émeutes" :
c'est un peu long , mais explicite :
"Communiqué Attac France, Attac Strasbourg et Attac Vosges du Nord
concernant la manifestation anti-OTAN du 4 avril 2009.
En préambule, il doit être rappelé qu’après de très longues négociations menées avec la Préfecture par un comité, dont des représentants Attac VDN et Strasbourg faisaient partie, la préfecture avait autorisé la manifestation (sur un trajet différent de celui que nous aurions souhaité) ainsi que la jonction des militants allemands et français sur le pont de Kehl.
Pour avoir participé à la manifestation du 4/3/09, nous dénonçons vivement à travers les points suivants la violence qui a été faite aux manifestants par les forces de l’ordre et qui montre que les autorités françaises représentées par le Préfet, n’ont pas respecté leurs engagements et ont tout fait pour que la manifestation ne puisse avoir lieu.
1) la route, indiquée par la préfecture, pour permettre aux bus, voitures et piétons d'accéder au site de rassemblement de la manifestation a été bloquée par les forces de l'ordre, obligeant les manifestants pacifiques à, soit attendre pendant des heures, soit emprunter d'autres itinéraires, avec le risque de se retrouver à nouveau bloqués ou pris dans des affrontements ;
2) une fois le lieu de rassemblement atteint après un véritable « parcours du combattant », des hélicoptères ont survolé à très basse altitude le rassemblement pourtant pacifique et bon enfant, empêchant les manifestants d'entendre les prises de parole des représentants de groupes politiques, d'associations internationales... et créant une atmosphère plus qu’oppressante ;
3) des grenades lacrymogènes ont été tirées pendant les prises de parole sans la moindre justification, contraignant la manifestation à se former dans la confusion et l'urgence, permettant à des groupes violents de s'infiltrer dans le cortège ;
4) ces éléments violents ont pu passer les frontières alors que le dispositif Schengen avait été levé, soi-disant pour empêcher cela et que, par contre, des manifestants n'ont pu accéder à Strasbourg le 3 avril (conférence au Liexenbuhl sur l’OTAN) et le 4 avril, à cause des dispositifs de blocage mis en place ;
5) les forces de l'ordre ont laissé ces mêmes éléments violents, au demeurant peu nombreux, (dont le Ministère de l’Intérieur se targue pourtant de connaître les identités) détruire l'ancien poste de douane sans intervenir et ont, par contre, empêché 7000 manifestants allemands de rejoindre le rassemblement, comme convenu avec les autorités françaises et allemandes ; comment interpréter les autres destructions que les forces de l'ordre, pourtant en surnombre dans Strasbourg, n'ont pas su (?) empêcher ? Incompétence ou volonté de laisser faire ?
6) les forces de l'ordre, comme c'est leur mission lors d'une manifestation autorisée, n'ont pas assuré la sécurité des manifestants, mais l'ont, au contraire délibérément compromise en laissant les éléments violents agir à leur guise, en déviant la manifestation du trajet initialement prévu, l'amenant de fait dans une souricière pendant que les forces de l’ordre envoyaient sur les manifestants bloqués des grenades lacrymogènes et des flash-balls créant ainsi des mouvements de panique (qui auraient pu avoir de graves conséquences) et une dislocation prématurée de la manifestation.
Il nous apparaît, au vu de tous ces éléments, que non seulement les autorités françaises n’ont pas tenu leurs engagements ni joué leur rôle de sécurisation, mais, au contraire ont tout fait pour que cette manifestation ne puisse se dérouler, quitte à jouer avec la vie des manifestants. Du reste, Beaucoup de manifestants ont eu très peur et ont subi un choc psychologique devant ce qui est une première : une agression par les forces de l’ordre d’une manifestation autorisée, ce qui revient à dénier le droit démocratique à manifester.
Les Dernières Nouvelles d’Asace du 5 avril, journal qu’on ne peut qualifier d’opposition, conclut de même : « Le droit de manifester a pris une sacrée claque ».
Document d’analyse Après comme avant Strasbourg : Non à l’OTAN !
http://www.france.attac.org/spip.php?article9797
Attac France,
Montreuil, le 6 avril 2009
A priori la police ne s'est pas retenu d'utiliser la violence et ce même la plus lache.
http://www.dailymotion.com/video/x8wl6c_tirs-tendus-de-gendarmes-mobiles-co_news
http://www.dailymotion.com/video/x8wtzm_strasbourg-la-police-au-sommet-de-l_news
http://www.dailymotion.com/video/x8vw7c_manif-strasbourg-les-crs-caillassen_news
Et pour finir le repas, du journaliste
http://www.liberation.fr/societe/0601803-otan-la-police-m-a-confisque-ma-carte-de-presse
Alors on nous bassine deja avec celle là de bavure qui n'est pas francaise
http://www.liberation.fr/monde/0101560919-une-video-montre-que-l-homme-retrouve-mort-au-g20-a-ete-pousse-par-la-police
Mais a priori j'ai rien vu encore concernant celles de strasbourg…
En bonus, des video inside
http://www.dailymotion.com/video/x8wb6w_manifestation-du-contre-sommet-de-l_news
http://www.dailymotion.com/video/x8wv2u_manifestation-contre-sommet-otan-a_news
Voila voila, c'est beau la france de l'ump
Gwendal, désolée mais ton explication de l'attitude de la police ne me convainc pas.
Que se passe-t-il depuis quelques années ?
Des équipes de télé convoquées pour aller filmer une escouade de CRS et quelques casseurs en banlieue, comme au spectacle, mise en scène contrôlée des troubles.
Utilisation intensive du moindre incident dû à des casseurs pour tenter de décrédibiliser les manifestants de tout poil...
Il me paraît décidément beaucoup plus probable que laisser les black blocks détruire un maximum avant d'intervenir visait délibérément à favoriser (pour ne pas dire créer) une situation d'ultra-violence utilisable pour le discours sécuritaire, tout en inquiétant du même coup les manifestants pacifistes que ces débordements pourraient dissuader de participer à une prochaine manif.
Qui sait même si ce ne sera pas un argument avancé pour interdire des manifs auxquelles ont ne sait pas quoi répondre ?
La question serait de savoir d'où (de quel niveau) venait les ordres en ce sens. Peut-être n'y a-t-il pas déployer des trésors d'imagination ;-)
Effectivement, cher Fantôme, ce que tu dis se tient et fait probablement aussi partie de l’équation… Sauf que, à mon sens et si l’on en croit les sondages et ce que je lis ici ou là, ce genre d’actions extrêmes devient de plus en plus « acceptable » dans l’opinion publique…
Bien sûr que tout mouvement violent prend le risque d’engendrer une montée sécuritaire, C’est logique. C’est un engrenage fatal… Mais inévitable au regard de la situation actuelle.
L'agressivité est une condition sine qua none de la survie d'un mammifère... la violence, c'est autre chose, elle recouvre des acceptions qui dépassent l'agressivité, car si elle peut-être physique, elle peut être également morale, individuelle mais aussi institutionnelle, donc plus typiquement humaine. Une fois de plus, les forces aux ordres des grands faiseurs d'événementiels propagandistes nous ont joué une partition maintes fois orchestrées, sans fausses notes, avec juste ce qu'il faut de maestria pour manipuler les représentations du quidam de ce grand opéra tragi-comique. Les ténors et les divas ont poussé leurs chansonnettes, pendant que les hallebardiers assuraient la figuration. Moi, j'aime pas l'opéra... Et comme nous l'invite le vérificateur de mots (je ne m'en lasse pas): "Lizer!!"
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