Vous avez été nombreux (enfin, pas mal…) à répondre au petit sondage qui a trôné ostensiblement dans le coin supérieur droit du présent blog, tout au sommet des brèves. Amis et visiteurs, je vous remercie d’y avoir participé.
La question posée était : « Pour vous, est-il envisageable de vivre avec un conjoint aux idées politiques opposées aux vôtres ? ». Et vous avez répondu NON à 59% (26/44), et OUI à 41% (18/44).
Pour moi, la réponse à cette question est aujourd’hui, indubitablement non. Mais, soucieux de savoir si j’étais dans la normalité, je me suis dis : « Ben, demande-leur et tu verras bien ! ».
En fait, je vais vous raconter pourquoi cette question m’est importante… Lors de ma dernière relation sérieuse, je sortais avec une femme aux idées de droite, raciste et ultranationaliste. Voter Le Pen était pour elle une fierté et elle ne cachait nullement ses idéaux. Seulement, voilà : C’était une femme (et ça l’est probablement toujours !) extrêmement sympathique, intelligente, marrante, excellente maitresse de maison et une amante passionnée et inventive…
Le seul problème est que dès que nous abordions des sujets de société, où la vision politique du monde est forcément impliquée, les choses dérapaient et nous nous trouvions alors devant un mur d’incompréhensions respectives.
Alors que je me plaignais de cette situation à ma mère, celle-ci, qui en avait marre de me voir toujours célibataire à 38 ans, me rétorqua que j’étais beaucoup trop exigeant et que je devais apprendre à mettre certaines choses de côté pour assurer l’harmonie de mon couple. Facile à dire ! Mais, en tous cas pour moi, difficile à mettre en œuvre. Tendrement attaché à cette demoiselle, j’essayais tout de même, et je fis des efforts. Je mis donc mes idéaux dans ma poche et mon mouchoir par-dessus. Je restais sourd aux remarques racistes, je changeais de sujet dès qu’une polémique pointait le bout de son nez. J’éteignais la télé à l’heure des infos pour ne pas créer d’incident… Bref, j’y mis du mien, vous en conviendrez. Mais c’était dur ! Oh putain que c’était dur… Finalement, au bout de quelques mois, nous nous séparâmes, pour des raisons autres que celles qui nous préoccupent aujourd’hui… Cependant, je me suis toujours demandé si c’était moi qui était trop sensible à ces choses, ou bien s’il était normal que les gens idéologiquement proche s’apparient.
Alors, les résultats du sondage montrent que vous êtes plutôt d’accord avec moi. Ce qui me rassure déjà un petit peu, cependant je m’étonne que ces résultats ne soient pas aussi tranchés que je ne le pensais…
Je pense pour ma part que tout est politique. Je veux dire par cette affirmation peut-être un peu usée, que le moindre geste qu’un citoyen puisse faire a une origine et une conséquence politique. C’est le propre du citoyen, au sens grec du terme, que d’être au cœur de la politique de sa cité. Il est partie intégrante du système…
Mais bon, j’ai peut-être tort, car si je regarde autour de moi, je connais quelques couples qui vivent, en apparence, très bien cette divergence d’opinion. Mais je dois reconnaitre que pour la plupart, l’un ou l’autre des partenaires dit ne pas aimer la politique, ou du moins s’en désintéresser. (Tous pareils !) Alors je pose la question aux dix-huit personnes qui ont répondu oui : Comment vous faites ? De quoi vous parlez ?
Je considère que l’amour se doit d’être une communion de corps et d’esprit. Il est frustrant de s’éclater au lit si c’est pour n’avoir rien à se dire en dehors dudit lit. De même, une parfaite entente se doit d’être complétée par des galipettes épanouissantes, sinon l’un ou l’autre ira voir ailleurs ! Mais bon, il semblerait que d’autres arrivent à faire autrement… Donc, je n’ai pas vraiment de réponse à mon questionnement…
Font chier les sondages !
Bon dimanche quand même !
La question posée était : « Pour vous, est-il envisageable de vivre avec un conjoint aux idées politiques opposées aux vôtres ? ». Et vous avez répondu NON à 59% (26/44), et OUI à 41% (18/44).
Pour moi, la réponse à cette question est aujourd’hui, indubitablement non. Mais, soucieux de savoir si j’étais dans la normalité, je me suis dis : « Ben, demande-leur et tu verras bien ! ».
En fait, je vais vous raconter pourquoi cette question m’est importante… Lors de ma dernière relation sérieuse, je sortais avec une femme aux idées de droite, raciste et ultranationaliste. Voter Le Pen était pour elle une fierté et elle ne cachait nullement ses idéaux. Seulement, voilà : C’était une femme (et ça l’est probablement toujours !) extrêmement sympathique, intelligente, marrante, excellente maitresse de maison et une amante passionnée et inventive…
Le seul problème est que dès que nous abordions des sujets de société, où la vision politique du monde est forcément impliquée, les choses dérapaient et nous nous trouvions alors devant un mur d’incompréhensions respectives.
Alors que je me plaignais de cette situation à ma mère, celle-ci, qui en avait marre de me voir toujours célibataire à 38 ans, me rétorqua que j’étais beaucoup trop exigeant et que je devais apprendre à mettre certaines choses de côté pour assurer l’harmonie de mon couple. Facile à dire ! Mais, en tous cas pour moi, difficile à mettre en œuvre. Tendrement attaché à cette demoiselle, j’essayais tout de même, et je fis des efforts. Je mis donc mes idéaux dans ma poche et mon mouchoir par-dessus. Je restais sourd aux remarques racistes, je changeais de sujet dès qu’une polémique pointait le bout de son nez. J’éteignais la télé à l’heure des infos pour ne pas créer d’incident… Bref, j’y mis du mien, vous en conviendrez. Mais c’était dur ! Oh putain que c’était dur… Finalement, au bout de quelques mois, nous nous séparâmes, pour des raisons autres que celles qui nous préoccupent aujourd’hui… Cependant, je me suis toujours demandé si c’était moi qui était trop sensible à ces choses, ou bien s’il était normal que les gens idéologiquement proche s’apparient.
Alors, les résultats du sondage montrent que vous êtes plutôt d’accord avec moi. Ce qui me rassure déjà un petit peu, cependant je m’étonne que ces résultats ne soient pas aussi tranchés que je ne le pensais…
Je pense pour ma part que tout est politique. Je veux dire par cette affirmation peut-être un peu usée, que le moindre geste qu’un citoyen puisse faire a une origine et une conséquence politique. C’est le propre du citoyen, au sens grec du terme, que d’être au cœur de la politique de sa cité. Il est partie intégrante du système…
Mais bon, j’ai peut-être tort, car si je regarde autour de moi, je connais quelques couples qui vivent, en apparence, très bien cette divergence d’opinion. Mais je dois reconnaitre que pour la plupart, l’un ou l’autre des partenaires dit ne pas aimer la politique, ou du moins s’en désintéresser. (Tous pareils !) Alors je pose la question aux dix-huit personnes qui ont répondu oui : Comment vous faites ? De quoi vous parlez ?
Je considère que l’amour se doit d’être une communion de corps et d’esprit. Il est frustrant de s’éclater au lit si c’est pour n’avoir rien à se dire en dehors dudit lit. De même, une parfaite entente se doit d’être complétée par des galipettes épanouissantes, sinon l’un ou l’autre ira voir ailleurs ! Mais bon, il semblerait que d’autres arrivent à faire autrement… Donc, je n’ai pas vraiment de réponse à mon questionnement…
Font chier les sondages !
Bon dimanche quand même !
9 commentaires:
Whaou, tu as eu bien du courage dis donc...
De mon point de vue, la chose étant que, soit l'un des deux change, soit aucun des 2 change mais mettent tous deux ce genre de chose de coté et sont au final "creux" ...
Soit je sais pas, des truc comme ca ca peut pas duré, deja que la vie en général amène un bon lot de sujet a embrouille etc, alors en plus si clairement sur la politique c'est le tout l'opposé...
Normalement on dit "qui se ressemble s'assemble" et je pense que c'est bien vrai, donc logiquement...
Au moins etre d'accord sur les GROS sujets quoi, les bases, sinon ca reste du superficiel et là, bah ...
Bref
Je pensais etre peut etre un peu difficile moi aussi, mais en fait je pense que c'est le cas pou toute personne qui a un minimum de conscience de culture etc
Et ouai, a connaitre de bonne choses, dur de gouter a moins bon apres...
Donc non, pas difficile, mais exigeant.
On a tous surement notre fameuse "ame soeur" blablabla, suffit juste de la trouver ^_^
Precison:
reformulation, par gros sujet, bases, il faut bien entendre, certaines valeur par exemple, certains avis plus ou moins généraux comme par exemple, je sais pas, sur le social, le (non) nationalisme disons, ce genre de choses ayant une grosse influence sur tous le reste.
Sinon, t'imagine le bordel, si tu veux avoir des gosses?(vla d'ailleurs un sujet de plus ou faut tomber d'accord, parce que c'est pas assuré même si a priori on a atteint le plus fort tot depuis les années 30 je crois, 2 gosses par femmes )
Enfin bref, vous m'aurez compris je pense :)
C’est clair que c’est dans l’éducation des enfants, la transmission de certaines valeurs, que les clivages se font le plus sentir. Je m’imagine mal passer mon temps à expliquer à mon (ma) gamin (e) que les arabes ne sont à priori pas méchants si leur mère passe son temps à les dénigrer ! Je pense qu’on peut avoir des divergences, ça stimule le débat, mais il faut quand-même avoir une identité commune.
A ce propos, j’ai trouvé un vieux site sympa destiné à définir vos orientations politiques. J’aime bien ! Surtout quand je m’aperçois que je ne suis pas autant gauchiste que je le croyais !
http://www.politest.fr/
Salut, Gwendal !
Je n'ai pas voté parce que je ne savais pas de quel côté répondre .
Pour moi, ce serait plutôt non mais j'ai côtoyé longtemps une amie très proche qui était communiste jusqu'au bout des ongles (parti, manifs, syndicalisme, discours constant ...) . Elle était mariée avec un homme aux idées de droite,agriculteur, qui collectionnait des voitures de sport . Ils s'entendaient très bien .
Pendant ce temps-là, j'étais mariée avec un homme qui avait les mêmes raisonnements politiques que moi, et on s'étripait sur d'autres sujets ...
Bien sûr, je reconnais que ton cas est un cas extrême : on ne peut pas accepter le racisme sans rien dire .
Mais pour nuancer les choses, je pense que dans un couple il y a un espace de dialogue et que chacun peut évoluer vers plus de compréhension s'il y a amour véritable .
Dans le cas de mon amie et de son mari, ils se chamaillaient gentiment mais ils se respectaient mutuellement . Ils avaient sans doute beaucoup de points communs par ailleurs .
Tout à fait d'accord avec ce que dit Pseudo : "qui se ressemble s'assemble" et avec toi Gwendal (tu vois, il ne faut pas toujours écouter les femmes !).
S'accorder sur des idées politiques, c'est s'accorder sur toute une philosophie de vie, toute une moralité, toute une notion de l'échange, de la justice, de la générosité, de la tolérance, de la sensibilité ...
C'est déjà la moitié du chemin parcouru quand deux personnes se rencontrent .
Comment concilier "Politique et Galipettes" ?
Ben moi, je porte à gauche et ma femme, elle, me porte sous son sein gauche.
Bref, le grand Amour quoi !
Gwendal, comme tu le sais, j'ai parmi mes amis quelqu'un ouvertement FN, et qui non seulement est de bonne compagnie, mais n'est pas dénué de valeurs humaines, bien au contraire!!. Libertaire verf vif sur fond noir avec des pustules rouges, je suis bien entendu à l'opposé du FN... et pourtant, même si nos idées divergent, il nous arrive parfois d'être d'accord, en politique intérieure comme extérieure: le seul hic, c'est que bien souvent ce sont les argumentaires de nos positions qui sont radicalement différents. On arrive même à se brocarder sur nos idées respectives... il y a parfois des chemins glissants, des confrontations houlesques, des voies sans issues tant nos idées divergent, des écueils que nous évitons communément afin de préserver les liens plutôt que de les abîmer... Ce seul choix montre bien que parfois les idées politiques sont placées derrière la valeur accordée au lien. Mon père avait comme meilleurs amis un fils d'immigré espagnol communiste et anticlérical, et un basque français gaulliste (UNR, UDR, RPR et UMP à présent!...) très catho. Je n'ai pas répondu au sondage, car c'est une question qui ne se tranche pas aussi simplement... cela dépend des individus, du contexte, etc..., et un couple, ça évolue, ce qui pouvait être tolérable ne peut plus l'être, brusquement comme à la longue! Il est quand même plus facile, surtout si la chose politique tient à coeur, de tolérer les différences d'opinions avec des amis qu'avec des proches avec qui on vit, il me semble.
Oui Cazo, je suis d’accord avec toi. J’ai deux amis (je sais ça fait pas beaucoup, je suis difficile mais fidèle) et les deux sont de droites. Quand tu grattes un peu, l’un est plutôt humaniste et libertaire, mais plombé par une éducation bourgeoise dont il ne peut se défaire… Et l’autre est … irrécupérable. Mais ce sont mes amis. Nous parlons politique (souvent), mais c’est plus un jeu qu’autre chose. Ce sont des cochons de capitalistes et moi un gauchiste rouge profiteur ! On se cherche, parfois en vain, des points communs, des pensées communes. Pour un couple c’est différent. Une communauté est nécessaire, en tous cas pour moi…
J'ai répondu non à ton sondage et j'avoue que je ne comprends pas comment des couples vraiment opposés politiquement peuvent s'entendre... à moins que leurs options politiques n'aient pas grande importance pour au moins l'un des deux.
Quoique, même dans ce cas... J'ai parmi mes proches un couple de ce genre, elle "à gauche" lui "à droite", sans qu'aucun ait jamais été vraiment engagé ni très concerné : plutôt simplement une couleur de bulletin de vote.
Mais au bout de vingt ans de mariage, leur bonne entente affective ne suffit plus à équilibrer les divergences sur une conception fondamentale du monde, la relation aux autres par exemple, l'un étant raciste. La femme est de plus en plus déçue par son mari qu'elle pense quitter, et navrée de voir leur fille de 19 ans si intolérante et même franchement raciste elle aussi. L'exemple au quotidien des attitudes de son père vis à vis des autres a beaucoup plus joué que ses opinions vraiment "politiques".
Tout simplement, les opinions politiques ne sont pas le fruit du hasard mais d'une conception de la vie, du monde, de l'être humain et de la façon de vivre ensemble. C'est là que ça achoppe...
Salut Gwendal, j'ai répondu oui car je crois que c'est possible, des exemples le prouvent. Mais ce n'est pas mon cas et je m'en félicite. Ton cas était effectivement extrême et malgré les difficultés ça a quand même duré un bon bout. Outre que certains extrêmes se rejoignent la faible mobilité sociale fait que les différences sont souvent moins marquées. Donc j'y crois sans vraiment croire pourtant à l'amour inconditionnel.
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