Chose promise, chose due. Je vais donc vous raconter ma soirée d’hier.
Lavé et pomponné autant que faire ce peut, je me suis donc rendu à la projection-débat de « Capitalism : A love story » la dernière mouture de truculent Michael Moore. L’avant première était organisé par l’association AdN, l’Association pour la Démocratie à Nice et dans les Alpes Maritimes. Une association que, j’avoue à ma grande honte, je ne connaissais pas… Mais bon, mon manquement est dorénavant rattrapé et quelque-chose me dit qu’elle et moi seront appelés à nous revoir bientôt.
Bref, donc j’embarque dans le bus de 19h29, qui me dépose à quelques mètres à peine du cinéma le Rialto, situé rue de Rivoli comme tout bon Niçois le sait.
Ah le Rialto… Ca m’a fait tout drôle d’y retourner… Quand je pense que ça doit bien fait quinze ou vingt ans que je n’y avais pas mis les pieds… Mais bon, ce n’est pas le sujet.
Donc, j’arrive et je me plante devant l’entrée histoire de fumer une dernière clope avant de me retrouvé enfermé dans un endroit qui les tolère pas.
19h55, je rentre et là je me dis que j’aurais pu me passer de la clope… En effet la salle est au ¾ pleine, et les seules places disponibles sont dangereusement proches de l’écran. Qu’importe, je me dégote un fauteuil près de l’allée et je me pose.
Quelques minutes plus tard, la présentation du film et de l’association AdN commence. On nous dit que le débat sera animé par messieurs Jean-Paul Duparc, professeur d’économie et membre d’ATTAC06 et Michel Cuoco, entrepreneur.
Aussitôt, je me dis que je suis décidément un bien piètre militant, et que je ferais bien de m’investir un peu plus dans les luttes locales. C’est une vielle culpabilité qui revient régulièrement chez moi, mais je ne désespère pas un jour de m’y mettre pour de bon, et d’ailleurs cette soirée pourrait très bien en être l’initiatrice…
Et donc le film commence… et finit deux heures et six minutes plus tard.
Capitalism : A Love Story - Bande-annonce VOSTFR
par waytoblue
Lavé et pomponné autant que faire ce peut, je me suis donc rendu à la projection-débat de « Capitalism : A love story » la dernière mouture de truculent Michael Moore. L’avant première était organisé par l’association AdN, l’Association pour la Démocratie à Nice et dans les Alpes Maritimes. Une association que, j’avoue à ma grande honte, je ne connaissais pas… Mais bon, mon manquement est dorénavant rattrapé et quelque-chose me dit qu’elle et moi seront appelés à nous revoir bientôt.
Bref, donc j’embarque dans le bus de 19h29, qui me dépose à quelques mètres à peine du cinéma le Rialto, situé rue de Rivoli comme tout bon Niçois le sait.
Ah le Rialto… Ca m’a fait tout drôle d’y retourner… Quand je pense que ça doit bien fait quinze ou vingt ans que je n’y avais pas mis les pieds… Mais bon, ce n’est pas le sujet.
Donc, j’arrive et je me plante devant l’entrée histoire de fumer une dernière clope avant de me retrouvé enfermé dans un endroit qui les tolère pas.
19h55, je rentre et là je me dis que j’aurais pu me passer de la clope… En effet la salle est au ¾ pleine, et les seules places disponibles sont dangereusement proches de l’écran. Qu’importe, je me dégote un fauteuil près de l’allée et je me pose.
Quelques minutes plus tard, la présentation du film et de l’association AdN commence. On nous dit que le débat sera animé par messieurs Jean-Paul Duparc, professeur d’économie et membre d’ATTAC06 et Michel Cuoco, entrepreneur.
Aussitôt, je me dis que je suis décidément un bien piètre militant, et que je ferais bien de m’investir un peu plus dans les luttes locales. C’est une vielle culpabilité qui revient régulièrement chez moi, mais je ne désespère pas un jour de m’y mettre pour de bon, et d’ailleurs cette soirée pourrait très bien en être l’initiatrice…
Et donc le film commence… et finit deux heures et six minutes plus tard.
Capitalism : A Love Story - Bande-annonce VOSTFR
par waytoblue
Et c’est à ce point là de mon récit que je me retrouve dans la merde.
Je suis dans la merde, parce que je ne voudrais pas vous empêcher d’aller voir ce doc, mais en même temps j’ai pris l’habitude d’être honnête avec vous et de ne pas prendre de pincettes… En plus, j’ai été contacté pour en dire du bien, donc l’exercice qui va suivre, en plus d’être une première, va être plutôt délicat pour moi.
Qu’est-ce que j’en ai pensé ? Et bien, comment vous dire… C’est bien. C’est du Michael Moore quoi ! Mais ce n’est pas son meilleur non plus.
Bon, je vais être franc, je ne me suis pas ennuyé pendant ces deux heures. C’est vrai. Mais si je repense à tout ça avec le recul qu’apporte une courte nuit, je me dis qu’à part deux ou trois trucs comme les dead peasants ou bien le fait qu’un pilote de ligne aux USA touchait moins qu’un patron de fast-food, je n’ai pas appris grand-chose de plus que je ne savais déjà.
Le film est fabriqué un peu comme une espèce de cours destiné à expliqué la genèse de la crise financière de l’année dernière. Un cours destiné à large public d’américains moyens, très moyen, et donc qui utilise les codes de ces américains moyens… Ce qui peut sembler un peu léger lorsqu’on est habitué à d’autres codes et à d’autres niveaux d’information.
Le principal reproche que je ferais à ce documentaire, c’est qu’à aucun moment je n’ai eu l’impression que Michael Moore s’adressait à moi. Oh bien sûr, les questions qu’il pose sont universelles, il n’y a pas de doute là-dessus, mais Moore les posent avec quelques raccourcis et quelques amalgames troublants propres à la culture US, et qui en ce qui me concerne m’ont un peu gâché mon plaisir.
Certes, la crise des Subprimes et le crash de 2008 ne sont pas choses faciles à expliquer, j’en conviens. Pourtant j’ai trouvé que même s’il s’en sortait honorablement quant au démontage des mécanismes qui ont provoqué cette crise, le doc péchait un peu lorsqu’il s’agissait d’en décrire les conséquences. Et plus particulièrement des conséquences à l’internationale.
Bref, pour résumer en une phrase : Capitalism : A love story, est un documentaire américain fait pour un très large public américain. En quelques sorte comme je l’ai dit plus tard dans la soirée, c’est la crise expliquée aux nuls avec des mots et des concepts destinés à des spectateurs pourvus d’un QI de douze.
Je sais c’est sévère, mais c’est comme ça que je l’ai ressenti.
D’ailleurs, ces amalgames dont je vous parlais plus haut, du genre je mélange allègrement la religion avec l’économie et je vous oppose tout ça avec la démocratie qui est elle-même l’opposé du socialisme… ces amalgames donc, ont été largement abordés dans le débat qui suivit la projection. Débat un peu court quand même et sans réelle passion (désolé les gars), il me faut là-aussi le reconnaitre, la salle devant être libérée rapidement.
Bref, encore une fois je suis resté un peu sur ma faim…
Mais rassurez-vous, je me suis bien rattrapé par la suite puisque j’ai pu avoir une très belles conversation avec un couple de petits jeunes sur le parvis du cinoche. Elle était blogueuse niçoise (nous étions sept blogueurs invités de la même manière), et nous avons échangé nos impressions à bâtons rompus. C’était sympa et j’espère qu’elle nous rendra visite ici-même, ce qui me permettra enfin de connaitre d’autres blogs niçois.
Voilà ! Moi j’ai cavalé pour attraper le bus de nuit et retrouver mes pénates. Et c’est complètement vanné que je me suis écroulé sur mon canapé. Ce matin, ma cheville n’est que douleur et je marche au diantalvic depuis mon réveil, mais tout compte fait je ne regrette pas ma soirée.
Pour finir, et répondre à l’éventuelle question que vous vous posez. A savoir : Est-ce que ça vaut le coup que je dépense 7,50 € pour aller le voir ?
Je vous répondrais que ce doc est à voir, oui bien sûr, mais que vous pouvez aisément attendre une éventuelle diffusion en deuxième partie de soirée sur Arte…
PS : En me relisant je ne suis plus très sûr que la société qui m’a contacté pour faire la promo du doc soit encline à recommencer…
Je suis dans la merde, parce que je ne voudrais pas vous empêcher d’aller voir ce doc, mais en même temps j’ai pris l’habitude d’être honnête avec vous et de ne pas prendre de pincettes… En plus, j’ai été contacté pour en dire du bien, donc l’exercice qui va suivre, en plus d’être une première, va être plutôt délicat pour moi.
Qu’est-ce que j’en ai pensé ? Et bien, comment vous dire… C’est bien. C’est du Michael Moore quoi ! Mais ce n’est pas son meilleur non plus.
Bon, je vais être franc, je ne me suis pas ennuyé pendant ces deux heures. C’est vrai. Mais si je repense à tout ça avec le recul qu’apporte une courte nuit, je me dis qu’à part deux ou trois trucs comme les dead peasants ou bien le fait qu’un pilote de ligne aux USA touchait moins qu’un patron de fast-food, je n’ai pas appris grand-chose de plus que je ne savais déjà.
Le film est fabriqué un peu comme une espèce de cours destiné à expliqué la genèse de la crise financière de l’année dernière. Un cours destiné à large public d’américains moyens, très moyen, et donc qui utilise les codes de ces américains moyens… Ce qui peut sembler un peu léger lorsqu’on est habitué à d’autres codes et à d’autres niveaux d’information.
Le principal reproche que je ferais à ce documentaire, c’est qu’à aucun moment je n’ai eu l’impression que Michael Moore s’adressait à moi. Oh bien sûr, les questions qu’il pose sont universelles, il n’y a pas de doute là-dessus, mais Moore les posent avec quelques raccourcis et quelques amalgames troublants propres à la culture US, et qui en ce qui me concerne m’ont un peu gâché mon plaisir.
Certes, la crise des Subprimes et le crash de 2008 ne sont pas choses faciles à expliquer, j’en conviens. Pourtant j’ai trouvé que même s’il s’en sortait honorablement quant au démontage des mécanismes qui ont provoqué cette crise, le doc péchait un peu lorsqu’il s’agissait d’en décrire les conséquences. Et plus particulièrement des conséquences à l’internationale.
Bref, pour résumer en une phrase : Capitalism : A love story, est un documentaire américain fait pour un très large public américain. En quelques sorte comme je l’ai dit plus tard dans la soirée, c’est la crise expliquée aux nuls avec des mots et des concepts destinés à des spectateurs pourvus d’un QI de douze.
Je sais c’est sévère, mais c’est comme ça que je l’ai ressenti.
D’ailleurs, ces amalgames dont je vous parlais plus haut, du genre je mélange allègrement la religion avec l’économie et je vous oppose tout ça avec la démocratie qui est elle-même l’opposé du socialisme… ces amalgames donc, ont été largement abordés dans le débat qui suivit la projection. Débat un peu court quand même et sans réelle passion (désolé les gars), il me faut là-aussi le reconnaitre, la salle devant être libérée rapidement.
Bref, encore une fois je suis resté un peu sur ma faim…
Mais rassurez-vous, je me suis bien rattrapé par la suite puisque j’ai pu avoir une très belles conversation avec un couple de petits jeunes sur le parvis du cinoche. Elle était blogueuse niçoise (nous étions sept blogueurs invités de la même manière), et nous avons échangé nos impressions à bâtons rompus. C’était sympa et j’espère qu’elle nous rendra visite ici-même, ce qui me permettra enfin de connaitre d’autres blogs niçois.
Voilà ! Moi j’ai cavalé pour attraper le bus de nuit et retrouver mes pénates. Et c’est complètement vanné que je me suis écroulé sur mon canapé. Ce matin, ma cheville n’est que douleur et je marche au diantalvic depuis mon réveil, mais tout compte fait je ne regrette pas ma soirée.
Pour finir, et répondre à l’éventuelle question que vous vous posez. A savoir : Est-ce que ça vaut le coup que je dépense 7,50 € pour aller le voir ?
Je vous répondrais que ce doc est à voir, oui bien sûr, mais que vous pouvez aisément attendre une éventuelle diffusion en deuxième partie de soirée sur Arte…
PS : En me relisant je ne suis plus très sûr que la société qui m’a contacté pour faire la promo du doc soit encline à recommencer…
19 commentaires:
Bonjour Gwen... ménage-toi qd même *_*
à lire aussi:
http://www.thenation.com/doc/20091012/klein
@Tess : Oups ! J’ai essayé de tout lire et j’y suis arrivé ! Enfin presque tout. Mais bon, une bonne traduction aurait été la bienvenue !
Intéressant en effet, notamment à la fin quand ils parlent de Marcy Kaptur qui m’a particulièrement impressionné dans le doc (C’est elle qui devant le congrès enjoignait la population à résister aux expulsions).
Merci pour le lien et t’inquiète pas, je vais me reposer maintenant.
La cote dont bénéficie ce Moore fait partie des choses qui me resteront, je crois, à jamais incompréhensible. C'est l'escroquerie intellectuelle à l'état pur, doublé d'un manque de talent criant.
@Didier Goux : Ohhhhh… Quand même ! Je n’irais pas jusque là. Réputation surfaite me conviendrait mieux.
Un ricain faisant un film pour les ricains.
C'est pas comme si on étaient habituer a ca hein?
Un film comme ca n'est évidemment pas fait pour des personnes deja engagé etc, c'est plutot pour faire réfléchir ceux qui sont totalement ailleurs et ceux qui comment un peu a douter/réfléchir.
Toute fois c'est toujours amusant de voir les connards de droite hurler a la mort envers Moore quand ont connait les méthodes que eux utilisent :')
D'acord avec Pseudo. Moore fait du Moore, quoi d'étonnant. C'est sans doute propre à faire réfléchir sur le capitalisme ceux qui ne s'y sont jamais autorisé. Au fond, il nous parle de la fin d'une histoire d'amour consubstantielle de ce pays, qui est aussi la première puissance du monde. Je ne l'ai pas vu encore, ce film, mais j'irai le voir, avec cette part d'indulgence.
2 heures ?! tain j'y vais ce soir...
@Pseudo : D’accord, c’est peut être moi qui plaçais la barre un peu haut en ce qui le concerne…
@Oh91 ! : T’inquiète pas, ils le savent bien qu’ils sont la première puissance du monde !
@Gaël : Amuse-toi bien, et tu viendras nous donner ton avis ensuite, hein ?
bon! on a très vite compris ! tu n'as pas aimé...
ne te force pas à être "gentil" envers ceux qui t'ont invité .et dis nous ta vérité. c'est ce qui nous intéresse. Je sais maintenant que je ne gâcherai pas 2h pour y aller .
une chose que je ne comprends pas : pourquoi n'y a-t-il personne pour prendre soin de ce pied et l'améliorer .? LCFR
@LCFR : Si j’ai aimé ! Moyennement, mais j’ai aimé ! Je trouve que c’est un honnête documentaire à voir à la télé le soir tranquille chez soi, mais qui ne vaut pas la peine que l’on dépense de l’argent pour aller le voir. C’est tout. Et accessoirement enrichir encore Michael Moore, mais là c’est un autre sujet.
Sinon, pour ton autre question… Je vous écrirais bientôt un petit truc pour expliquer où j’en suis.
Bah, c'est le probléme de Moore passé la découverte de sa méthode ou des questions qui nous sont moins connues (la société armée). Extrémement américain, pas une tarlouze de New-York. AH SHIT, j'ai dérapé :D
J'avais apprécié "Bowling for Columbine" mais moins aimé FAHRENHEIT 9/11 déjà...
J'ai un peu les mêmes réserves que toi sur sa façon trop "américain moyen" de présenter les évènements...mais ces films sont sans doute très utiles aux US pour éclairer les plus lobotomisés par le capitalisme sauvage.
Il a peut-être participé à la prise de conscience qui a pemrmis de virer Bush.
Je vais attendre aussi qu'il passe en doc sur Arte !
J'avais bien pressenti que tu y rencontrerais des gens intéressants..Ce genre de soirée sert surtout à ça ...tu devrais garder le contact.
Et j'avais aussi pressenti que ta putain de cheville allait te faire rentrer vite.
Madame Irma.
@Aslan : Vas-y, fout toi de ma gueule…
@Madame Irma : Oui, il a certainement son rôle au sein de son pays. Mais je crois savoir que ces concitoyens ne le voient pas exactement comme nous… l’avis de Benji sur la question nous serait utile, s’il passe par ici, qu’il n’hésite pas.
Tu peux aussi regarder ce qu'en dit M. Jorion sur sa vidéo du vendredi 20.11 (le temps qu'il fait) et où il parle de la mentalité américaine et du fossé qui nous en sépare (même au point de vue de la réception d'un film comme celui-là). Avis d'anthropologue qui y a passé une quinzaine d'année c'est sans doute enrichissant pour "comprendre".
@2Casa : Je viens de regarder. Merci pour l’info d’ailleurs. Nous disons plus ou moins la même chose, sauf que lui ça l’enchante.
Il a cette étonnante capacité qui me fait tellement défaut : voir le bien partout.
Finalement c'est assez facile (et à la mode) d'être cynique et critique... Etre positif sans sombrer dans le "think pink" ou perdre toute capacité de jugement voilà la difficulté.
Il s'en sort pas mal.
Les précisions de Paul jorion mentionnées par 2Casa sont intéressantes.
Dans un autre genre, et très con malgré son QI sans doute élevé, il faut écouter la "critique" du film par Nicolas Baverez, invité ce matin par Dominique Souchier. C'est ... édifiant et c'est par là :
http://www.europe1.fr/Radio/ecoute-podcasts/Emissions-weekend/C-est-arrive-demain/C-est-arrive-demain-22-11-09
A savourer surtout, les justifications des contrats d'assurance vie sur les employés.
Arf !
Zgur
@2Casa : On est d’accord.
@Zgur : Bienvenu à toi !
Ah ouais quand-même… Un tel niveau de connerie, ça mérite au moins un prix. Plus réactionnaire et libéral, ça va être dur à trouver… C’est quoi comme radio ? Europe 1 ?
Tu m’étonnes…
Tiens, suite au lien de Bourreau sur LTL, je suis retourner fouiller un peu les news d'alternative libertaire, ca fsait une plombe dis donc.
Bref chui tomber sur ca entre autre, cf signature.
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