Je voulais vous dire…


Un blog qui parle de politique, de social, d'environnement... De la vie quoi!


mercredi 4 juin 2008

Tabac : De la prévention à la ségrégation


La TéléLibre, avec cette vidéo signée Barbara Wol interviewant Danielle Charest auteur de « Haro sur les fumeurs, jusqu’où ira la prohibition ? », me donne encore une fois l’occasion de pousser une (petite) gueulante sur un sujet qui me titille le cervelet depuis un bout de temps. La répression croissante contre le tabagisme se transformant peu à peu en une répression contre les fumeurs.


Je sais, tu sais, il/elle sait, nous savons, vous savez, ils savent tous que le tabac n’est pas bon pour la santé. Bien. C’est un point acquis sur lequel je ne reviendrais donc pas. Mais j’ai constaté, comme Danielle Charest, que les démarches entreprises pour lutter contre cette mauvaise habitude prenaient de plus en plus l’allure d’une croisade liberticide, avec son cortège de stigmatisation et d’ostracisme.
J’ai commenté, un peu comme une provocation jetée comme ça sur la table, en disant que les non-fumeurs manquaient de nos jours singulièrement de respect et de politesse. Et en fait, je ne suis pas si loin de la vérité.
Je considère que fumer, comme ne pas fumer, est une liberté. A ce titre cela impose des droits et des devoirs. Le droit principale étant bien sur de pouvoir le faire sans craindre de voir surgir un car de CRS à la moindre clope allumée. Les devoirs qu’impose le fait de fumer (ou non) sont, à mon sens, de l’ordre du respect de l’autre. Et je rappelle que celui-ci doit fonctionner dans les deux sens.
Malheureusement, certains extrémistes de la santé, et là je pèse mes mots, ont cru bon de mêler la loi à ce qui n’aurait jamais dû n’être qu’une convention sociale, un comportement basiquement civil comme ouvrir la porte aux dames, baisser le son pour ne pas déranger son voisin qui a bossé toute la journée ou bien encore laisser sa place aux personnes âgées dans les transports en commun.
Hors donc, la Loi est passée par là. Cela a commencé par l’interdiction de la publicité, puis l’interdiction de fumer dans les lieux relevant des services publics, puis dans les entreprises et enfin dans les lieux de convivialité que sont les bars, les restaurants et les discothèques. La prochaine étape annoncée est l’interdiction de fumer sur les terrasses des lieux conviviaux précités, et à court terme carrément sur la voie publique. La sphère privée se joint également à la lutte. Les entreprises, les bailleurs ajoutent de plus en plus ce critère comme pouvant orienter le choix d’un employé ou d’un locataire…
Non, sérieusement, vous ne voyez pas la dérive ? Vous ne vous rendez pas compte vers où ce train de conventions légalement imposées nous emmène ?
Alors on va parler clair et net. Le tabac, au même titre que l’alcool, le cannabis, la coke, l’héro, etc. contient des produits qui outre le fait d’être nocifs pour la santé rendent leur consommateur dépendant. Médicalement parlant, le fumeur est comparable à un alcoolique ou un héroïnomane. Sa dépendance physique et psychologique est avérée et se soigne de la même façon que tous les autres « drogués ». Et c’est là qu’est le véritable scandale de la lutte anti-tabac. Car un fumeur ça se soigne, ça ne s’exclu pas.
Mais non, encore une fois, l’être humain préfère s’attaquer aux plus faibles de ses congénères plutôt que de traiter le problème dans le bon sens. Les fumeurs sont mis aux bans de notre société alors qu’ils devraient être aidés. Les fumeurs devraient être soignés plutôt que d’être mis en prison.
Et que dire du comportement des cigarettiers ? Nous savons tous, fumeurs et non fumeurs que les cigarettiers sa décarcassent pour que les cigarettes soient de plus en plus addictives, rapidement et sur le long terme. C’est de la captation de clientèle, agressive et immorale. Un comportement de dealer. Et contre ces gens-là on ne fait rien ?
Non, mes amis, c’est beaucoup plus simple de frapper d’ostracisme le consommateur imbécile qui s’est fait prendre dans le filet de l’addiction. C’est beaucoup plus simple de critiquer la faiblesse de l’autre, son « vice », son manque de volonté bref, sa situation de citoyen de deuxième classe.
Voilà en quoi la dérive de la lutte anti-tabac est, à mes yeux, liberticide. Parce qu’elle impose de fait, la ségrégation d’une partie de la population qui n’est pas aux normes de l’hygiène. Et comme le dit Danielle Charest, lorsque l’on commence à mélanger santé et morale, c’est la porte ouverte à tout un spectre de comportements eugéniques. Relisez bien la définition de ces mots : ségrégation et eugénisme, et vous verrez que je suis dans le vrai.

lundi 2 juin 2008

La forêt (4)

La futaie irrégulière ou jardinée

Je m’aperçois qu’il est peut-être temps pour moi de me remettre à ma petite rubrique forestière. En effet, voilà un peu plus de trois semaines que j’ai publié l’article sur les taillis… Ca manque de suivit mon petit Gwendal ! Mais en même temps, vous conviendrez que j’ai été un peu occupé ces temps-ci… Non ? Si ? Ah bon, c’est gentil, merci…
Allez, c’est parti ; Et accrochez vous parce que aujourd’hui ça va être du lourd, et on va compliquer un peu les choses.

Je rappelle donc, les formes forestières que nous avons déjà abordées : La futaie régulière, avec ses tiges de même âge, même diamètre et même essence (on dit équienne et mono spécifique chez les pros !). Le taillis, issu de rejets poussant sur des souches et formant des peuplements de petites dimensions (je parle en tour de poitrine, bien sur). Et le taillis sous futaie (TSF), qui est un mélange des deux premiers.

Avec le TSF, nous avons vu que la diversité écologique était grandement améliorée, du fait du mélange des essences et de la multiplication des étages forestiers. Le mélange des essences crée un sol beaucoup plus riche : C’est un peu comme lorsqu’on varie son alimentation, on est en meilleure santé. Et bien pour les sols c’est pareil. Plus les végétaux en décomposition son variés, plus l’humus du sol est riche. Donc fertile, donc productif, donc nourrissant pour la faune et la flore qui l’habite. Cette biodiversité est accentuée lorsque l’on dispose de peuplement en étage. Une haute futaie majestueuse, pas trop fermée, accompagnée par un sous bois dense et varié, constituera un habitat fabuleux pour un grand nombre d’espèces animales. Enfin, avec de tels peuplements, le forestier dispose de moins de production certes, mais plus de débouchés commerciaux pour ses bois.
Malheureusement pour le forestier colbertiste, cartésien, borné et têtu comme un fonctionnaire breton, la gestion régulière qui fut la règle absolue pendant des centaines d’années, ne peut pas toujours s’appliquer. En effet, il est parfois des situations où une coupe rase ne peut s’envisager. Je pense notamment au terrain de montagne : Si vous raser une forêt sur une forte pente, il y a de grandes chances que le terrain glisse et se retrouve au fond de la vallée, avant même que la nouvelle génération est fini de pousser (ça ferait désordre…). Nos glorieux ingénieurs ont donc développé un mode de gestion dit « irrégulier » pour éviter les glissements de terrain intempestifs. Vous noterez au passage le terme »irrégulier ». Un adjectif comme un gros mot, un furoncle sur le paysage parfaitement lisse de la Forêt Française…
Bref, ce mode de gestion fut longtemps considéré comme un pis-aller, une appellation sous laquelle ranger tout ce qui est bordélique ou qui ne produit que des queues de cerise. Pour preuve, dans mes cours de sylviculture qui datent de 1992, c’est comme ça qu’est décrite la futaie jardinée !

Techniquement voilà en quoi ça consiste.
On peut avoir deux sortes de forêt irrégulière (ou mélangée ou jardinée, c’est pareil). La forêt mélangée par parquet ou pied à pied.
Dans le premier cas, le peuplement sera constitué d’une mosaïque de petites surfaces ne dépassant pas quelques ares (les parquets), dans lesquelles règne une dynamique régulière (un are = 10 x 10 m). C'est-à-dire que la forêt est un peu comme un patchwork. Dans chaque morceau de tissu, imaginez que vous avez une futaie régulière en miniature. Chaque petit bout de forêt sera traité selon les règles de la futaie régulière : ensemencement, éclaircies et coupe rase. Ok ?
Le mélange pied à pied, c’est un peu plus compliqué puisque l’art consiste à ce que le peuplement soit absolument vierge de toute régularisation. Chaque arbre est alors considéré comme un individu propre, qui se doit d’être envisagé dans sa totalité. L’arbre, l’écosystème directement proche, sa position par rapport à ses voisins, son potentiel, etc. Autant vous dire qu’à ce niveau là de sylviculture, ce n’est plus de l’exploitation forestière, c’est du jardinage.
D’ailleurs, la seule intervention à faire dans un peuplement jardiné s’appelle la coupe jardinatoire (j’adore ce mot ! Jardinatoire… Ca me fait penser à jubilatoire…). Cette coupe consiste à intervenir très régulièrement (tous les ans) et en même temps sur tous les étages forestiers : On y pratique aussi bien la coupe d’éclaircie pour dégager les tiges prometteuses, que les coupes sanitaires pour éliminer les arbres malades ou déformés et bien sur, les coupes de récolte.

Pour caricaturer (à peine), le forestier se doit de se balader dans sa forêt avec un sécateur, une scie à main, une binette, une tronçonneuse et un solide bagage technique en bandoulière. Le jardinage demande de la technicité. On est loin des travaux habituels pratiqués par des bucherons bas de plafond ou de la mécanisation à tout va.
Economiquement, la grande différence est que le forestier mobilise tout au long des saisons, tout un tas de produits différents. Cela demande d’avoir derrière soi une filière bois dynamique et microstructurée, capable de valoriser toute la gamme des produits dérivés du bois. Pour faire simple, fini les grosses scieries capables de débiter des troncs pré-formatés à la chaîne, et bonjours les petites unités multicompétantes qui produisent à l’échelon local.

Visuellement, la futaie jardinée va ressembler à l’image que vous vous faites d’une forêt naturelle. Avec ses troncs d’arbres morts laissés là exprès, pour attirer les insectes. Ses tiges parfois diffuses, parfois drues. Ses petites clairières secrètes ou pousse des fleurs dans un bosquet de saules et où coassent des grenouilles, parce que le forestier sait qu’une source suinte sous l’humus. Parfois on rencontre un arbre improbablement arrivé là, par les vents ou le gésier d’un geai, qui sait ? Ou bien c’est la main du jardinier qui tente une expérience en plantant un poirier au cœur de sa forêt pour attirer les abeilles ? Certains arbres ne seront jamais abattus… Ils mourront de leur belle mort ou d’un caprice d’Eole. Et même morts, ils donneront encore quelque chose à leur voisinage. Tout cela semble s’enchevêtrer en une joyeuse bousculade vers le soleil. A la différence qu’en jardinage on ne contraint pas la compétition naturelle, on joue avec elle. Sans parler de toute la vie que cette forêt attire à elle. La chevrette à peine née peut se réfugier au cœur d’un taillis touffus sous la surveillance nocturne d’une chouette squattant le creux d’un chêne centenaire. Bref, vous avez l’impression de pénétrer dans la forêt mère de toutes les autres, regorgeant de vie, où la progression est difficile tellement la vie foisonne.
Et le paradoxe fabuleusement ironique de la chose est que la forêt qui ressemble le moins à une forêt gérée par l’homme, est celle qui nécessite au contraire le plus sa présence…

Donc, je vous disais que la gestion en futaie jardinée était considérée à l’origine comme un pis-aller. Cependant, en Allemagne et en Suisse, certains ingénieurs se sont mis à théoriser plus avant cette pratique en tentant dans faire une vraie science, et ce dès la fin du XIXème siècle. Il faut savoir qu’à la fin de la deuxième guerre mondiale tous les plans de pépinières qui auraient pu reboiser le pays dévasté par les bombardements, partaient en France pour faire la même chose. Faute de matière première, les forestiers teutons ont donc dû se montrer innovant et imaginer un type de forêt qui se renouvelle tout seul… Il fallut encore quelques années pour que les travaux aboutissent et que les premiers résultats se fassent sentir. Et c’est en 1989 que parut le premier traité forestier sur le jardinage : Le fabuleux, le magnifique, le révolutionnaire, je veux dire : « Le régime du jardinage » de J.Ph Shütz de l’université de Zurich!
Alors bien sur, vous imaginez bien que cette vision d’une forêt anarchique à souhait (en apparence) n’est pas vraiment faite pour plaire aux fonctionnaires de nos Eaux et Forêts nationaux. Pour ces messieurs (-dames) prôner une telle hérésie forestière relevait de la folie. Certains y ont même vu des implications politiques et philosophiques. Si vous saviez ce que j’ai pu entendre mes amis ! Les gauchistes écolos s’attaquaient aux sacro-saintes écritures du manuel de l’aménagement forestier ! Haro sur les dissidents ! Un vrai front de conformisme se levait contre ces théories suspectes venu de l’étranger.


C’est dans ce contexte que j’ai découvert le mouvement prosilva. PROSILVA est un groupement de propriétaires forestiers séduit par cette idée de gestion peut conformiste et qui milite pour sa diffusion dans toute l’Europe. On y croise des grands propriétaires, des renégats de l’ONF, des techniciens écologistes, bref des amoureux de la forêt qui considèrent que diversité écologique peut rimer avec production de bois de qualité. Et c’est par ce biais que le mouvement s’impose peu à peu. A mon époque le principal argument contre la futaie jardinée, outre la vieille image des forêts de montagnes, était la rentabilité. Et bien, depuis vingt ans les études ne cessent de prouver que ce mode de gestion est économiquement viable. Mieux, il permet dans certains cas de dégager plus de bénéfices qu’un traitement en futaie régulière !


Mais cela demande que l’on se sorte les doigts du cul. Le forestier doit être en permanence dans ses parcelles pour surveiller, bichonner, tailler, dégarnir, élaguer. Les coupes doivent être douces, je dirais chirurgicales. Le débardage (le fait d’enlever le tronc d’arbre du lieu de coupe pour l’emmener vers un chemin ou une route) se doit d’être furtif, léger comme une plume, pour ne pas mettre en péril le fragile équilibre du vivant. On doit repenser les tracteurs, les adapter avec des roues souples et ne jamais débarder lorsque le terrain est humide. On revient à des techniques ancestrales comme l’utilisation de cheval… Ah la beauté du travail d’un percheron dans le sous-bois ! Quel spectacle ! Qu’elle communion !

Vous l’aurez compris, j’aime ce type de forêt. C’est pour moi ce qui ce fait de mieux dans la sylviculture. C’est beau, tout simplement. Ce qui me fait sourire cependant c’est qu’il y a des chances que vous, je parle du public lambda amateur de promenade dominicale, vous ne l’aimerez pas beaucoup. Parce qu’elle n’est pas abordable au premier venu. Parce qu’elle parait sale, négligée… Son désordre apparent et sa vigueur vous empêche de progresser. Dès les premiers mètres, vous perdez de vue vos repères. Saviez-vous que des études ont démontré que 80 à 90% des gens qui se promènent en forêt ne s’éloignent jamais à plus de 200 m de leur véhicule ? La forêt fait encore peur, et la futaie jardinée encore plus que les autres. Les humains du XXIème siècle ne savent plus se diriger sous ses frondaisons. Elle est mystérieuse… Elle est l’endroit où les loups et les trolls foisonnent. Le lieu des contes de fées et des cabanes de sorcières. En fait, elle est le vivant symbole de ce que l’homme a perdu en grandissant.
J’espère sincèrement que maintenant que vous en savez un peu plus, vous n’aurez plus peur. J’espère que vous aborderez les forêts comme il se doit, avec respect. Respect du vivant bien sur, mais aussi respect du travail des hommes et des femmes qui ont fait ce qu’elles sont.

Pour ceux qui en ont la possibilité, je vous engage à vous rendre dans la forêt du Nouvion en Thiérache… C’est le top de la sylviculture Prosilva en France. Pour l’anecdote elle appartient au conte de Paris et elle est gérée par le Baron de Turckheim… Le papa de charlotte !

samedi 31 mai 2008

Pourquoi les docteurs vous mentent ?

Alors voilà. Vendredi je me suis rendu à ma visite mensuelle chez mon chirurgien attitré. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en sortant je l’avais plutôt mauvaise. Pour ceux qui débarquent je vous suggère de vous reporter aux deux articles concernant mon peton en cliquant sur le tag « cheville ». Vous saurez ainsi toute l’histoire sans que j’aie besoin ici d’y revenir…
Donc, je souffre d’une complication opératoire nommée algoneurodystrophie, que l’on essaie de me soigner depuis un mois par des injections d’hormones plusieures fois par semaine. Outre le fait qu’elles me font un mal de chien, les résultats sont quasi inexistants. Non, pas quasi, inexistants tout court. Je ne vais pas mieux, et j’ai même l’impression que ça empire…
Donc, je vais à ma visite de contrôle, la gueule enfarinée, en comptant bien demander à mon toubib qu’elles peuvent être les autres options pour palier à cet inconvénient majeur qu’est une douleur persistante.
Je ne vais pas vous retranscrire la conversation dans le texte, cela serait bien trop chiant pour vous, mais voici en substance ce qu’il en est ressorti :
Tout d’abord, il savait que le traitement ne marcherait surement pas. (Génial, je me suis fait perforer les fesses pour rien !)
Ensuite, étant donné mon état il était illusoire que je fusse rétabli en six mois (initialement prévus), voir même neuf. Pour lui il vaut mieux tabler sur les un an de convalescence… (Prend ça dans la tronche Gwen !)
Pour finir, la cerise sur le gâteau, pour lui, je devrais m’estimer heureux que de souffrir autant, car j’avais échappé de peu… à l’amputation. (re-baffe dans ma tête !) En effet, toujours vu l’état de ma cheville, si un microbe était venu se balader lors de l’opération… je n’y coupais pas. Enfin si… mais bon, vous avez compris…
Ah non ! J’oubliais un truc. Pour lui, c’est probablement le matériel en place qui est responsable. Ce qui veut dire que d’ici six mois-un an, je repasse sur le billard à coup sur !
Dois-je vous préciser que je n’étais pas au courant de tout ça ? Ce n’est pourtant pas faute d’avoir posé des questions.
Bref, je ne suis pas sorti de l’auberge et la roue de la charrette est toujours dans l’ornière… Il m’a cependant orienté vers un neurologue spécialiste de la douleur. D’après ce que j’en sais, ces gens là vous apprennent à gérer votre douleur plutôt que de l’enlever…
De mon côté, j’ai pris rendez-vous avec un ostéopathe pour la semaine prochaine (Et oui, je vous ai écouté !). Il veut bien me recevoir mais doute de pouvoir faire quelque chose.
Ironie du sort, de retour dans mes cartiers je tombe sur une convocation de la CPAM qui s’interroge de mes arrêts de travail à répétition ! Ils me font bien rigoler ceux-là !
Voilà où j’en suis les amis.
Inutile de vous dire que le moral en a pris un coup. Moi qui pensais vraiment être remis pour le mois de juin lorsque j’ai décidé de me faire opérer, je suis bien loin de mes projets initiaux.
Il est une chose plus difficile à vivre que de devoir remettre ses projets à plus tard, c’est de savoir qu’en l’état actuel des choses, on ne peut pas faire de projets.

Pour ce qui est de remonter sur un bateau par exemple, je dois me forcer à ne plus y penser. (Ci-contre c’est un OVNI 35, le bateau de mes rêves !)
Mais bon, rassurez-vous amis internautes ! Pour l’instant je rumine ma mauvaise humeur, mais je sais que bientôt je retrouverais un moral d’acier ! La preuve, d’avoir écrit ces lignes me fait me sentir déjà mieux !

vendredi 30 mai 2008

La photo de la semaine a besoin de vous !

Vous vous souvenez qu’à l’ouverture du présent blog j’avais commencé une rubrique intitulée « La photo de la semaine ». Je m’étais engagé à prendre une photo par semaine de ce qui m’entoure et de vous la soumettre… Vœux pieux, puisque je m’aperçois que je n’ais publié que quatre photos… Hélas, on ne peut pas dire que la météo m’ait beaucoup aidé ces temps-ci ! Mais en fait, il s’agit également d’une raison toute autre.
Il me faut vous dire que du temps lointain de l’argentique, je crois pouvoir dire sans me vanter que je n’étais pas trop mauvais en photographie (J’étais même plutôt bon, au diable la modestie, pour une fois !). Cela remonte au temps où je passais mon temps dans les bois, à regarder les arbres pousser. A l’époque je ne sortais jamais sans mon Nikon F1 et mes trois objectifs préférés : Un 50 mm, un 135 mm et un gros zoom de 200 mm. Pour ce dernier, j’avoue qu’étant donné son poids, je le prenais surtout pour la photo animalière.
Bref, mon vieil ami (voir ci-contre) est tombé malade et l’intervention demandait un peu trop de sous. De plus, je me suis mis à bosser comme un con dans un magasin d’import en pleine ville de Nice… J’ai remisé mon appareil dans un placard.
Le numérique arrivant, j’ai bien tenté de m’y intéresser. Mais à l’époque la technologie était loin d’égaler ce que faisait mon vieil appareil. Je me sentais frustré et j’ai fait, à mon grand regret, un peu de résistance. Il y a six moi, un ami m’a refilé l’appareil de sa fille : Un compact Sony « Cyber-shot » avec le flash cassé, 5 millions de pixels et un petit autofocus de merde. C’est avec lui que j’ai pris les photos que je vous ai déjà montrées. C’était pas génial, mais ça allait.
Jusqu’au jour de la manif du 22 où j’avais quelques photos à prendre, et là, j’ai retrouvé mon goût pour la photographie. Je me suis ingénié à trouver les bons angles, tout en lorgnant sur les appareils de mes voisins journalistes ! J’ai retrouvé cette excitation qui m’avait abandonnée depuis si longtemps. A cela prés, que j’avais l’impression de vouloir écrire une lettre avec un morceau de charbon gros comme la main…
J’ai donc pris la décision de m’acheter un nouvel appareil photo. (En fait le sujet de l’article, c’est ça !)
J’ai porté mon choix sur un Nikon D40 pour un tas de raisons.
Tout d’abord son prix : 435 €. Je me voyais mal mettre plus de 500 € dans cette folie ! D’ailleurs, je n’aurais pas pu…
Puis le fait que je puisse utiliser mes vieux objectifs mécaniques avec cet appareil. Je ne la savais pas, mais à part quelques problèmes de focales augmentées, mes reliques précieusement gardées sont compatibles avec le D40 !
Autres caractéristiques : 8 millions de pixel, objectif autofocus 18-55 mm, flash intégré…
Ce qui me frustre, c’est que la FNAC de Nice est actuellement en rupture et que je n’aurais pas mon nouveau jouet avant mi-juin. Mais bon, je me suis dis alors que j’avais le temps de vous demander votre avis. Ai-je fais le bon choix ? Mes espoirs seront-ils comblés ?
Dites moi ce que vous en pensez.

jeudi 29 mai 2008

Mise au point

Dans notre société ultra stressée, ultra compétitive, ultra tout, il est une chose que chacun d’entre nous devrait avoir la possibilité de faire. Une chose qui, si elle est extrêmement profitable pour l’individu, n’en reste pas moins mal vue du reste de nos concitoyens.
Cette chose, je dirais même cet exercice, c’est de pouvoir faire le point une fois dans sa vie. Faire le point sur ce que l’on a accompli, ce qu’on voudrait voir changer, ce que l’on voudrait pouvoir faire par la suite. Un peu comme un marin qui s’applique à faire son point journalier lors d’une traversée. Histoire de voir exactement où il en est par rapport à la dernière fois, combien de milles parcourus, voir si ses choix météos étaient les bons, reconsidérer ses choix si besoin…
Malheureusement il est parfois bien difficile de pouvoir prendre le temps de faire ce point. Lorsque nous somme embarqué dans la vie de tous les jours, la routine des évènements fait que l’on ne trouve pas ce temps nécessaire. Métro-boulot-dodo… La vie quotidienne nous accapare et nous passons notre temps à réagir plutôt que d’agir. De plus, tous le monde n’a pas les moyens de pouvoir rester chez soi sans avoir à travailler… Pourtant si vous saviez combien ce moment est salutaire ! Combien il est agréable de pouvoir se dire : Je sais ce que j’ai fait et je sais ce que je veux maintenant.
Souvent il arrive dans la vie des événements qui pourraient passés pour catastrophique. Des coups durs qui vous anéantissent et ne vous laissent d’autre choix que celui de rebondir ou celui de perdre pied, et finalement mourir… Ces événements peuvent être en fait des bénédictions pour qui sait saisir la chance qui lui est offerte de faire alors le point sur sa vie.
J’ai eu cette chance.
Sans entrer dans les détails, je me suis retrouvé dans une position telle que je n’ai pu que me pencher sur moi-même. Cela a pris six mois, pendants lesquels je n’ai fait rien d’autre que ça : Penser à moi, à ce que je voulais pour moi, à ce que je pensais de moi… Ce fut une intense période de narcissisme exacerbé, mais putain que c’était bon !
Vu de l’extérieur, je veux parler de la famille et des amis, je vous pris de croire que ce comportement n’est pas forcément apprécié. Comment ? Quelle est cette façon de rebondir dans la vie qui consiste à ne rien faire que penser à soi ? Quel égoïsme ! Quel toupet de se croire différent de nous ! Quelle irresponsabilité ! Ferait mieux de trouver un travail plutôt que de passer son temps à jouer les égocentriques ! Et j’en ai entendu de bien pires, croyez-moi. Comme si le fait de se mettre pendant un temps en dehors du système faisait de vous un être bizarre, une espèce de renégat. Un traitre à la société !
Pourtant, cet isolement est essentiel si l’on veut pouvoir savoir exactement qui l’on est. Si j’avais écouté les âmes charitables qui jugeaient ma conduite inopportune, et que j’avais de nouveau mis le petit doigt dans l’engrenage, c’eut été fini de mes aspirations. En effet, pensez-vous réellement qu’il est facile de réfléchir à des choses importantes lorsque vous revenez de huit heures de boulot ? Que les gens viennent vous déranger avec leurs problèmes alors que vous tentez de résoudre les vôtres ? Je ne crois pas.
Mais bon, contre vents et marées, j’y suis arrivé.
Si je vous raconte tout ça, c’est que cette mise au point m’a permis, entre autres choses, de me rendre compte que la plupart des gens se laissent aller à abandonner leurs rêves, leurs opinions, leurs espoirs. Tous ces vœux qui sont enfouis depuis notre plus jeune âge dans nos pensées et qui n’ont pas pu être réalisés. Pourtant, si vous prenez le temps de vous retourner, vous vous apercevrez qu’ils sont toujours là. Qu’ils ne demandent qu’à s’épanouir.
Le tout étant de trouver la voix qui conciliera vos rêves et vos espoirs avec votre vie quotidienne. Et je vous assure que c’est possible.
Alors, je vous engage à effectuer ce travail. Une fois au moins. Profitez d’un coup du sort, ou bien mettez-vous au vert loin de votre quotidien pendant un temps… Mieux encore, partez loin. Ce n’est qu’en étant vraiment sur de la personne que l’on est, en étant stable sur ses jambes et clair dans sa tête, que l’on peut alors apporter son aide et son soutien aux autres. A défaut, vous ne faites que transmettre vos propres doutes et votre instabilité plutôt que vos expériences et les leçons qui en découlent…

lundi 26 mai 2008

Coup de gueule

Cela faisait un bout de temps que j’avais envie de pousser une gueulante sur un sujet qui m’énerve au plus haut point. Peut-être me fallait-il attendre d’être suffisamment en colère, ou bien d’avoir rassemblé suffisamment d’arguments pour étayer mon coup de gueule, mais le fait est que je rumine ça depuis trop longtemps.
Je ne supporte plus la société dans laquelle certains veulent que nous vivions. J’en ai marre de cette propension à vouloir nous appauvrir intellectuellement en nous nourrissant de tout ce qu’il y a de plus vil, de plus bas.
Je pense sincèrement que le but de la vie d’un homme, ou d’une femme, est de s’enrichir, de progresser, de s’élever vers le haut et non le contraire. Prenez ça comme vous le voulez, mais c’est comme ça que j’envisage mon passage sur terre. De même, je considère qu’il est de mon devoir de m’instruire, mais aussi d’instruire les autres. Dans la mesure de mes capacités bien évidement… Si je peux faire partager mes connaissances (par exemple la sylviculture), je ne m’en prive pas et j’espère que les personnes qui me lisent le prennent pour ce que c’est : Un partage et non pas une leçon.
Dans cette optique, je pense que toutes lectures, tous films, tous programmes de télévision se devraient, à mon sens, de porter l’être humain vers une position plus haute que la sienne propre. Malheureusement, depuis quelques années je suis obligé de constater que notre environnement médiatique n’agit pas dans ce sens. Tous ce qu’on nous propose va même dans le sens contraire, c'est-à-dire la paupérisation de la pensée.
Je m’explique : Avec l’avènement de la téléréalité, nous avons commencé à être témoins de la médiocrité des autres. Nous avons découvert qu’il était beaucoup plus confortable de se gargariser des frasques stériles de bimbos siliconées plutôt que d’assister à un programme qui nous instruise tout en nous divertissant. Dès lors la qualité des programmes que la télévision nous a proposés n’a cessé de suivre cette dérive.
Les exemples ne manquent pas. Cela va du jeu débile aux questions simplissimes que tout un chacun devrait savoir résoudre avec un peu de bon sens. Aux émissions de coaching où l’on découvre que le voisin d’en face est encore plus sale, plus bête ou plus malheureux que soi. En passant par des films qui mettent en valeur le vol, la vengeance ou le meurtre. Des témoignages (souvent trafiqués) de personnes au comportement extrême. Des radios-crochets où le principal intérêt est de se moquer des autres, tout en faisant croire que n’importe qui peut devenir talentueux. La glorification de « peoples » tellement cons, mais malgré tout tellement célèbres. Les avertissements des notices destinés aux demeurés mentaux…
Lorsque le public regarde de telles émissions, assiste-il à quelque chose qui le grandis ? Non. Il se contente de regarder des personnes dans une situation encore plus crasse que la sienne. Il assiste à un spectacle rassurant, il se dit que tout va finalement pour le mieux puisque devant ses yeux se déballe la vie de personnes encore plus pitoyables que lui.
Alors bien sur, il existe encore des programmes de qualité. Pour peu que l’on aime se coucher tard ou aimer les sous-titrages. Donc, ce ne sont pas que les bonnes occasions de se cultiver qui manquent, c’est le gout de vouloir le faire. Comment expliquez-vous que ces émissions lobotomisantes remportent autant de succès ? Les parts de marché s’envolent lorsqu’il s’agit de décérébrer le téléspectateur lambda. Et comment expliquer que vingt millions de français soient allé voir un film qui est une ode à la beaufitude franchouillarde ? Comme l’ont été d’ailleurs d’autres succès du box-office comme Camping ou Disco, par exemple… A l’heure ou le festival de Cannes met à l’honneur des films engagés, qui font réfléchir, il y a malheureusement fort à parier que ceux-ci ne feront que très peu d’entrées.
Et bien, cette situation m’énerve. Et elle m’énerve d’autant plus que je constate qu’un tel degré de non-culture est propice à la manipulation des masses.
En effet, je crois que la clé de tout ceci se trouve dans la valeur de l’exemple. Le seul que nous propose cette dérive est l’espoir de ne pas devenir comme l’abrutit que nous avons en face de nous. Nous n’avons plus d’exemple à suivre mais seulement des exemples à ne pas suivre, et cela change tout. A l’heure où nous traversons des périodes difficiles, et c’est particulièrement vrai dans notre pays, cette absence de sens critique fait de nous des moutons. Des gens capables d’élire un président bling-bling sur la foi de belles promesses démagogiques et populistes, par exemple. Mais n’oublions pas que c’est cette même sous-culture qui a également conduit un peuple à soutenir son chef dans une invasion au but bassement mercantile, sous couvert d’une croisade vengeresse…
Un des effets le plus pervers de cette décrépitude intellectuelle est que la majorité bêlante en vient à mépriser ceux qui sont encore capable d’avoir un avis particulier. Penser par soi même n’est plus un gage de liberté, mais de dissidence. Penser devient un crime.
Un autre effet est que nous n’avons même plus les moyens intellectuels de nous révolter, de contester le pouvoir en place. Sans instruction et sans culture nous n’avons plus la capacité à ouvrir les yeux sur le monde et par la même à vouloir le changer.

Voilà, j’ai tenté de vous livrer le fond de mon cœur sur un sujet qui m’importe. En me relisant je m’aperçois que je suis tout de même relativement gentil et poli, alors que mon sentiment est plus proche du hurlement et de l’invective… C’est sans doute dû à ma volonté de paraitre clair et structuré, cela a pour conséquence de lisser les sentiments. Mais n’en doutez pas, je suis remonté comme une pendule, et j’ai bien l’intention de continuer à gueuler aussi fort que possible !
Je vous engage à relire 1984 de Georges Orwell. Ce livre a 70 ans mais il décrit bien les mécanismes qui nous ont menés où nous en sommes actuellement.

Aux urnes, citoyens ! (Epilogue)

Bon, ben… Les résultats sont tombés concernant le deuxième tour des élections législatives partielle de la 5ème circonscription des Alpes-Maritimes :
Christian Estrosi : 69,37%
Paul Cuturello : 30,63%
Taux de participation : 34,31%



J’ai pas grand chose à en dire, si ce n’est que comme la semaine dernière le taux de gens concernés reste ridiculement bas. Et parmi ces gens (con)cernés, sept personnes sur dix préfèrent le bling-bling. Et bien, je suis plutôt fier de ne pas en faire partie !
Juste pour bien rappeler les choses, Estrosi est maintenant : Maire de Nice, Président du conseil Général, Président de la Communauté d’Agglomération Nice-Côte d’Azur, Député des Alpes-Maritimes. Désormais, le département lui appartient entièrement…