
lundi 21 avril 2008
Il a gagné !

Un pote me faisait remarquer dans un commentaire sur l’article « Paraguay les élections de l’espoir » de l’importance d’un tel événement sur l’économie.
Dors et déjà le Mercosur, sorte d’union économique sud-américaine est totalement à gauche, et jouera un rôle très important face à l’hégémonie US. Déjà, les américains s’inquiètent et on peut supposer qu’une réaction ne saurait tarder… A moins qu’ils n’attendent que le Mexique fasse de même ? Ce qui pour moi me semble impossible contrairement à Zébu qui pense qu’il reste un espoir… Et vous qu’en pensez-vous ?
Pékin met la pression

Notons que d’habitude lorsqu’une nation décide de boycotter des produits français, ce sont avant tout les produits de luxe qui sont visés, et c’est plutôt LVMH qui fait la gueule. Mais dans le cas présent il s’agit également d’une grande enseigne dont la clientèle est plutôt issue de la classe moyenne. D’où un certain souci de la part des dirigeants de Carrefour qui je le rappelle est le deuxième groupe mondial de la distribution derrière l’américain Wal-Mart. (CA de 82,1 milliards d’Euros et 500 000 employés dans le monde).
Je ne sais plus quel journal disait que ces gesticulations étaient « de bonne guerre » après l’affront qu’avait subit la Chine le 7 avril dernier. Moi, je veux bien. Il est important pour les chinois de ne pas perdre la face et ces réactions sont, somme toute, cohérentes.
Ce qui m’inquiète un peu plus, c’est que la pression exercée sur notre gouvernement risque de s’accentuer. En effet, déjà lorsque c’est LVMH qui subit des revers, le téléphone a tendance a sonner dans les plus hautes sphères de notre état ; Avec les ennuis de Carrefour on peut s’inquiéter d’une pression accrue sur la liberté de mouvement de nos représentants. D'ailleurs, JP Raffarin se rend le 24 avril en Chine pour rassurer nos partenaires commerciaux... Après ça, il sera sans doute bien plus difficile pour Sarkozy de boycotter la cérémonie d’ouverture par exemple…
Encore une fois, les intérêts économiques risquent de passer par-dessus la tête des droits de l’homme.